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Les informés. Gênes : "Il y a une dégradation des infrastructures routières en Europe parce qu'il y a une baisse de l'investissement public"

Les informés du mercredi 15 août ont notamment abordé la question de l'état des infrastructures routières, au lendemain de l'effondrement d'un pont autoroutier à Gênes, en Italie.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Frédéric Farah, économiste, chercheur et enseignant à l’université Panthéon-Sorbonne, invité des Informés de franceinfo. (RADIO FRANCE)

Les informés de franceinfo sont revenus sur l'effondrement d'un pont à Gênes, en Italie, mardi 14 août. Une partie du pont autoroutier Morandi de l'autoroute A10, dans la ville italienne, s'est effondrée, faisant au moins 39 morts, dont quatre Français. Un accident qui interroge sur l'état du réseau routier en Europe et en France. Pour Frédéric Farah, économiste, chercheur et enseignant à l’université Panthéon-Sorbonne, "on ne peut pas concevoir l'avenir quand souvent on a fait des privatisations juste pour remplir les caisses sans que ça s'inscrive dans une stratégie globale des transports."

L'extrait :

franceinfo : L'état du réseau routier en France est-il rassurant ? 

Frédéric Farah : Il y une dégradation des infrastructures au niveau de l'Europe, en Allemagne, en Italie ou en France, parce qu'il y a une baisse significative de l'investissement public dans ces domaines-là. Comment on conçoit un avenir quand souvent on a fait des privatisations juste pour remplir les caisses sans que ça s'inscrive dans une stratégie globale ? Dans le cas français ou italien, quand il y a eu des privatisations, ce n'est pas par rapport à une réflexion globale sur comment articuler le ferroviaire ou la route, c'est 'il y a urgence dans les finances publiques et on fait des privatisations pour essayer de remettre les comptes à flot'. 

Mais ce n'est pas une stratégie territoriale ou une stratégie d'articulation du ferroviaire et de la route. Avec la réforme de la SNCF, si on ferme les petites lignes, on va se reporter sur le tout routier, on va exercer une pression sur le réseau routier. S'il n'y a pas une réflexion globale des moyens de transports au moment où s'impose la transition énergétique, si on ne fait des privatisations que pour faire entrer de l'argent dans les caisses, ça n'a aucun intérêt et il n'y a pas de vision.

Les invités : 

- Guillaume Jubin, conseiller en communication et enseignant à Sciences Po

- Frédéric Farah, économiste, chercheur et enseignant à l’université Panthéon-Sorbonne

- Jean Garrigues, historien, professeur d'histoire contemporaine à l'Université d'Orléans et à Sciences Po Paris

- Xavier Denamur, restaurateur

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