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Les informés. Affaire Benalla : "Il faut qu'Emmanuel Macron parle et prenne des décisions"

Les invités des "Informés de franceinfo" sont revenus jeudi sur l'affaire Benalla, chargé de mission à l'Élysée en matière de sécurité, filmé en train de frapper un manifestant le 1er mai dernier, à Paris.

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 27 min
Jannick Alimi, invité de l'émission "Les Informés", jeudi 19 juillet 2018.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

C'est la polémique du jour. Alexandre Benalla, chargé de mission à l'Élysée en matière de sécurité, a été filmé le 1er mai dernier en train de frapper un manifestant à Paris. Ce collaborateur d'Emmanuel Macron a été mis à pied pendant deux semaines, puis réintégré pour des fonctions administratives à l'Élysée. "Emmanuel Macron doit agir très très vite, et doit laisser faire la justice", a déclaré sur franceinfo jeudi 19 juillet, Jannick Alimi, rédactrice en chef adjointe au service Politique du Parisien/Aujourd'hui en France. 

L'extrait

franceinfo : Toute la classe politique condamne ce qu'il s'est passé. C'est du pain béni pour l'opposition ? 

Jannick Alimi : Ses arguments sont légitimes, d'autant plus fondés politiquement parlant, qu'Emmanuel Macron a fait de l'autorité de l'État, l'un des fondements de la légitimité de sa présidence, du renouvellement des équipes politiques, donc l'opposition est habilitée à émettre des critiques et à demander des comptes. Et il faut maintenant qu'Emmanuel Macron parle et qu'il agisse. Il doit prendre des décisions très très vite. Il doit bien sûr laisser faire la justice par tous les bouts, aussi bien la justice interne, les commissions d'enquête de la police, que la justice, la vraie. Pour le moment, il y a une enquête préliminaire, elle va probablement se transformer en enquête judiciaire. Il va aussi falloir qu'il coupe le cordon avec Monsieur Benalla, mais aussi qu'il aille plus loin. Il y a, de fait, des responsabilités importantes au sein même de l'équipe de l'Élysée, qu'on peut incarner et rendre nominatives, à travers la personne du directeur de cabinet, qui a été le récipiendaire de tout cela le 1er mai. (...)  Mais Emmanuel Macron aurait pu lui aussi, s'il estimait que la sanction n'était pas à la hauteur, décider lui-même et prendre des mesures en proportion. Mais il faut qu'il garrotte l'hémorragie. 

Les invités 

Jannick Alimi, rédactrice en chef adjointe au service Politique du Parisien/Aujourd'hui en France

Pascal Riché, journaliste à l’OBS et Co fondateur de RUE 89

Rafik Smati, chef d’entreprise, président du mouvement Objectif France

Caroline Mécary, avocate

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