Les fêtes responsables. Changer sa façon de voyager pour un tourisme durable

Les festivités génèrent en France, 1% de l'ensemble de ses émissions de gaz à effet de serre annuelles et les déplacements comptent pour un quart. Alors pourquoi ne pas tenter une autre forme de tourisme ?
Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des voyageurs sur un quai à la gare de Saint-Etienne, le 24 décembre 2023. (RÉMY PERRIN / MAXPPP)

Entre Noël et le Nouvel An, les familles françaises parcourent en moyenne 200 kilomètres, voitures et avions cumulés. Les Français envoient dans l'atmosphère, pendant cette période, un quart des émissions de gaz à effet de serre de cette fin d'année. Alors peut-on continuer à bouger autant, aussi souvent et aussi loin ?

"Oui, on peut continuer à voyager. La question, c'est comment on voyage ?", répond Aurélie Sandler, codirectrice générale chez Evaneos, une plateforme qui met en relation les futurs voyageurs et des experts locaux partout dans le monde, pour des séjours différents qui rapportent plus au pays visité. Deux à trois fois plus qu'un séjour classique et jusqu à 85% du montant total dépensé par les touristes, juste en choisissant autrement les activités ou les hébergements.

Mais aussi en proposant des voyages moins polluants. "On a pris la décision chez Evaneos de ne plus mettre dans notre offre des courts séjours de moins de cinq nuits auxquels on ne peut se rendre qu'en avion. Et ça s'accompagne de la création de nouvelles offres. On peut aller faire une balade en traîneau dans la Creuse, visiter en train Vienne jusqu'au Tyrol, partir en vélo, faire un tour des châteaux de la Loire. On a des super retours de nos clients pour avoir un meilleur impact sans renoncer à leur plaisir", détaille Aurélie Sandler.

Les sites touristiques doivent aussi s'adapter

Mais les efforts des voyageurs ne suffisent pas, les sites qui accueillent doivent, eux aussi, évoluer. Orange les aide, une cinquantaine d'ingénieurs analyse la masse d'informations données par les téléphones mobiles. L'objectif est d'aller vers un tourisme durable. "Pour vous citer quelques exemples, on est capable de mesurer la fréquentation d'un lieu en temps réel et donc d'adapter l'éclairage en fonction de la fréquentation du lieu. Ça veut dire qu'on est capable de mesurer la fréquentation d'un lieu et puis demain, de prédire quelle rue nécessite un éclairage", explique Mathieu Ducrot directeur des produits digitaux chez Orange business.

"L'enjeu, c'est d'adapter les infrastructures, que ce soit l'éclairage, que ce soit l'eau, des infrastructures de surveillance des forêts, par exemple. Parce qu'aujourd'hui, c'est un peu tout ou rien, c’est-à-dire à une heure donnée, on arrête complètement l'éclairage public. Et donc ça pose aussi des questions de sécurité", poursuit Mathieu Ducrot.

Dans la famille ou ailleurs, sept Français sur dix disent avoir l'intention de partir en vacances cet hiver. Pendant les fêtes huit fois sur dix, les déplacements se font en voiture contre 4% en train, nettement plus sobre mais moins utilisé.

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