"20 000 espèces d'abeilles" : délicate quête d'identité
Pour son premier film, 20 000 espèces d'abeilles, la jeune réalisatrice basque Estibaliz Urresola Solaguren s'attaque à un sujet difficile, la transidentité, dans son contexte familial, social, régional aussi.
Coco a huit ans, c'est un petit garçon aux cheveux longs, qui se sent fille dans son corps, il-elle veut qu'on l'appelle Lucia. Un été, en vacances chez sa grand-mère au Pays basque espagnol, avec sa mère, son frère et sa sœur, son trouble éclate au grand jour.
C'est auprès de sa grand-tante, apicultrice en rupture de ban familiale, qu'elle trouve compréhension et réconfort ; s'il y a 20 000 espèces d'abeilles, il doit bien exister un genre pour elle. À l'écoute aussi, mais perturbée, forcément, sa mère vit cette crise avec d'autant plus d'intensité que ce moment ravive en elle des fêlures familiales, elles vont, en fait, avancer ensemble et qui sait, s'inventer une nouvelle vie.
Vivants d'Alix Delaporte
Une cinéaste passée par le journalisme, à la prestigieuse agence CAPA, qui décide de faire un film sur des grands reporters et une agence de presse, c'est le troisième long métrage d'Alix Delaporte, à qui l'on doit aussi le beau Angèle et Tony sorti en 2011.
Une rédaction donc, avec ses hauts, ses bas, ses personnalités drôles et/ou angoissées, ses chefs aussi, qui ne jurent que par les audiences. On y entre dans les pas de Gabrielle, jouée par Alice Isaaz, Roschdy Zem, Vincent Elbaz, Pascale Arbillot et d'autres sont de la partie, et c'est assez crédible, ce qui n'est pas forcément gagné quand le journalisme est porté à l'écran.
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