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Alan Menken, le compositeur de "La Belle et la Bête"

A 54 ans, il est l'un des compositeurs américains les plus courus. Sur sa cheminée, il peut étaler ses huit Oscars, dont deux pour les chansons et la musique de "La Belle et la Bête", 11 Grammy Awards et maintenant un Tony Award, l'équivalent américain des "Molières" pour une comédie musicale toujours à l'affiche à Broadway :"Newsies".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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C'est en 1992 que Alan Menken s'attaque avec le parolier Howard Ashman à
l'adaptation en dessin animé de La Belle et la Bête .  L'idée de base était de rendre vivants
théière, chandelier et horloge. 

"L'une de nos grandes questions était de savoir comment ouvrir ce conte qui sur le
papier est une fable autour de deux
personnes dans une petite maison sombre. L'idée d'avoir des objets enchantés, c'était ça la grande idée
du film. Ils représentaient tous les espoirs et les émotions de la Bête. Cela permettait de toucher un public jeune et de l'entrainer dans
une sorte de monde magique, à l'intérieur de ce sombre château.
"

A Paris, sur la scène du Théâtre Mogador, l'adaptation scénique est plutôt littérale : le décor en carton
pâte rappelle des décors de dessins animés ; la Bête porte le même masque et costume que dans le dessin
animé. L'imagination se trouve du côté des objets vivants. Les
acteurs réalisent des prouesses physiques : c'est un tonique Dan
Menasch qui incarne le chandelier vivant, les deux bras - qui se terminent en
bougie - en l'air la plus grande partie du spectacle ; Monsieur Big Ben porte une pendule à balancier sur le torse et la théière, interprétée par Léovanie Raud, a son bras droit
en l'air en peu incurvé comme le bec d'une théière, et le poing gauche sur la
hanche à la façon d'une anse - tout en chantant.

Côté musique, Alan Menken n'a pas modifié grand
chose aux chansons existantes, comme le grand numéro intitulé C'est la fête . "Non la chanson n'a pas changé. Par contre, on a intercalé toute
sortes de chorégraphies et de ce qu'on appelle à Broadway "le
business ": ce que le chorégraphe et le metteur en scène imaginent
pour que les acteurs bougent sans cesse et que les spectateurs ne s'ennuient
pas. Ça construit une sorte de final gigantesque. Vous savez, ces grands
numéros, c'est vraiment le cœur de Broadway. Ce sont des moments qui sont là
pour impressionner le public. Le
public adore cette exubérance
."

Pour en faire un spectacle de 2h30, des parties de l'histoire ont été développées afin d'autoriser des
moments pour de nouvelles chansons supplémentaires. Alan Menken a aussi jugé nécessaire de composer une chanson pour la Bête. "En terme de narration, la Bête est notre protagoniste principal. C'est celui qui a la plus forte raison
de vouloir changer. Ça créait un vide dans l'histoire qu'il ne chante pas. C'était cela mon plus
gros travail. Maintenant, ce n'est pas
facile à faire. On l'a fait chanter au moment
où il a rejeté par inadvertance Belle. Il se plaint en se demandant comment il
pourra jamais casser le sort et tomber amoureux. C'est un moment
dramatique. Ça change la nature du
dessin animé, mais ca permet aussi de remplir les salles de théâtre.
"

Et maintenant Alan Menken s'attaque à son nouveau projet :
Aladin en comédie musicale, qui ouvrira à Broadway en février.

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