Cet article date de plus de douze ans.

"La traversée" d'Alain Vircondelet

Il a quitté l'Algérie en 1962 et livre un récit entre souvenirs heureux, amertume, et déracinement absolu.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Les pieds-noirs ont quitté l'Algérie au moment de l'indépendance. Alain Vircondelet était l'un des leurs. Il avait 15 ans en 1962.

Dans "La traversée", il livre un récit de voyage. Algérois "de souche" (sa famille est installée dans le pays depuis 1840) il connait et aime sa ville. Les souvenirs de son enfance sont partagés entre une joie au quotidien procurée par la beauté de la ville et une violence à travers les meurtres perpétrés par l'OAS d'un côté et le FLN de l'autre.

Le départ pour la France s'est fait dans la précipitation à l'été 1962 : "du royaume à l'exil " raconte l'invité des Choix de France Info. L'arrivée au port de Marseille est brutale. Il lit "Repartez d'où vous venez" sur une banderolle. Le déracinement est total. La vie en France est en fait de la survie, grâce à la charité du Secours Catholique, entre autres. "On est loins de l'image du nabab colonialiste " souligne Alain Vircondelet.

Cinquante ans plus tard, la nostalgie de son pays natal demeure :"On se sentait vraiment chez nous ."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.