Traversée à pied du lac gelé Khövsgöl, en Mongolie, avec Aliénor Scrizzi

En février 2023, Aliénor Scrizzi est partie avec son compagnon dans le nord de la Mongolie pour explorer en autonomie un joyau lacustre, le lac gelé Khövsgöl. Le couple a parcouru 272 kilomètres, en 24 jours, sur la glace.
Article rédigé par Ingrid Pohu
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Aliénor Scrizzi a traversé à pied, avec son compagnon Renaud, le lac Khövsgöl, au nord de la Mongolie. (RENAUD FULCONIS)

Originaire du Morbihan, en Bretagne, Aliénor Scrizzi a passé son enfance à rêver d’être une aventurière.

"L’objectif de notre expédition sur le lac Khövsgöl était simple, explique Aliénor Scrizzi. Avec mon compagnon Renaud, nous souhaitions passer en couple, en autosuffisance et sans assistance, un mois sur la glace en progressant avec nos pulkas (des traîneaux de randonnée nordique, NDLR)."

"Nous avons mêlé notre passion pour la nature et la découverte avec l’envie de partager des moments forts", explique Aliénor Scrizzi. (RENAUD FULCONIS)

Chacun était équipé d'une pulka (65 kilos maximum), chargée de la nourriture et de l’équipement nécessaire pour une trentaine de jours : tente, sac de couchage, vêtements, réchaud, nourriture… 

Une journée de nourriture représente 1 kilo, et 4000 calories au moins, pour chacun de nous.

Aliénor Scrizzi

à franceinfo

Les 2 aventuriers sont partis du sud du lac, depuis le village de Khatgal, une fois arrivés sur la berge nord ils ont effectué un demi-tour pour revenir à leur point de départ : 272 kilomètres au total.

Pendant l'expédition, qui a lieu en février, la température moyenne avoisinait -18°C, avec des nuits pouvant être bien plus froides (jusqu’à -40°C si le vent était fort), et des journées parfois bien ensoleillées.

Chaque soir, ils montaient leur tente, cassaient la glace nécessaire pour préparer le dîner. La casse, puis la fonte, de la glace représentait à chaque fois une activité exigeante en temps et en attention.

Aliénor Scrizzi raconte l’aventure menée en autonomie sur la glace du lac Khövsgöl, en Mongolie : un aller et retour en tractant sa pulka contenant l’ensemble de son matériel et de sa nourriture. (RENAUD FULCONIS)

Ils disposaient d'une base arrière, avec une personne qui entrait en contact avec eux tous les deux jours, notamment chargée de leur transmettre leur progression.

La nature et nous, rien d’autre ! Sans lutter contre elle, ni tenter de la défier, mais plutôt en nous y fondant.

Aliénor Scrizzi

à franceinfo

"Avec cette aventure, nous souhaitions simplement prendre le temps d’être sur le lac, nous émerveiller de la beauté de la nature, et partager cette expédition ensemble. Nous aimons l’idée d’un retour aux sources."

Et de conclure : "Nous pensions que si le capitaine Haddock avait pu marcher sur la lune, nous serions capables de marcher sur le lac. Une façon d’inciter toutes celles et ceux qui doutent ou hésitent et passent à côté de leurs rêves, à apprivoiser leurs peurs et à prendre leur envol."

Cette aventure est à découvrir dans le documentaire On va marcher sur le lac en libre accès sur Internet.

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