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Le financement des partis politiques

Eric Woerth, ancien ministre et ancien trésorier de l'UMP, est arrivé ce matin dans le bureau du juge à Bordeaux. Il pourrait être mis en examen pour financement illicite de parti politique et abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt, l'héritière de L'Oréal. A travers ce feuilleton judiciaire, c'est tout le système de financement des partis politiques qui est remis en cause.
Article rédigé par Agnès Soubiran
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Elodie Guéguen a rencontré pour France Info un ancien de l'UMP, un homme qui reconnait aujourd'hui avoir été un "porteur de valises" : il a transporté des malettes pleines de billets de banques pour le compte du parti. Cette argent aurait servi à financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. Alexandre Galdin a déjà été convoqué chez le juge Van Ruymbeke dans le cadre de l'enquête sur le volet financier de l'attentat de Karachi...

Eric Darques , membre fondateur de l'association Anticor, qui lutte contre la corruption en politique, explique que ces pratiques inavouables (des liasses de billets transitant directement des bureaux du parti vers la banque) n'ont plus cours aujourd'hui. Des moyens plus astucieux sont mises en place, explique-t-il, pour détourner les contrôles, comme par exemple les paradis fiscaux... Des entreprises publiques financeraient des partis politiques via ces paradis fiscaux pour, par la suite, être sures d'obtenir des marchés.

Une campagne électorale coute cher, mais le financement public inscrit dans la loi, doit suffire, selon Eric Darques, à remplir les caisses des partis. L'association Anticor milite pour des réformes structurelles : un élu mis en examen pour financement illicite devrait être inéligible à vie, et les grands groupes condamnés devraient se voir interdire l'accès aux marchés publics pendant 5 ans.

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