Quand la BD a l'âme romantique
Un romantisme littéraire et grand voyageur
David Vandermeulen et Daniel Casanave ont commencé par raconter les Shelley, Percy et Mary, celle qui créa le monstre de Frankenstein. Ils feront bientôt un Gérard de Nerval. Entre les deux, ils se sont intéressés à Chamisso, Adelbert von Chamisso, né Louis Charles Adélaïde de Chamissot de Boncourt, écrivain, poète, botaniste franco-allemand, beaucoup plus connu de l’autre côté du Rhin qu’en France où il a vu le jour. En 1813, il écrit le conte philosophique qui va le rendre célèbre : L’étrange histoire de Peter Schlemihl, l’homme qui avait perdu son ombre. Chamisso y fait longuement voyager son personnage. Ensuite, c’est lui qui fera le tour du monde.
Vandermeulen et Casanave ont inventé une manière bien à eux. On commence par suivre l’écrivain sans se rendre compte qu’insensiblement, celui-ci met ses pas dans ceux de son personnage. Cela fait une histoire formidable. Celle d’un déveinard, d’un malchanceux sublime. Il y a le fond et il y a la forme. Ou plutôt le format à l’italienne choisi par les éditions du Lombard pour cette collection « Romantica ». L’objet livre évoque les feuilletons en images du XIXème siècle. C’est franchement très réussi. Pour la nouveauté « Chamisso », mention spéciale à la mise en couleurs de Patrice Larcenet.
Une promenade dans les peintures de l’école de Barbizon
C'est une histoire intime, celle d’Elric Dufau-Harpignies. Il a 30ans. Il habite Angoulême où il a suivi ses études de dessin. Il signe désormais de son seul prénom : Elric. Et il doit à un ami, François Darnaudet, à qui il a raconté la vie de son arrière-arrière grand oncle, le scénario de la BD Harpignies. Lequel était un peintre paysagiste de l’école de Barbizon.
Pour Elric, le déclic se fait quand meurt sa grand-mère bien aimée, et quand ses parents à cours d'argent mettent en vente la dernière toile de l'ancêtre que la famille possédait encore. Harpignies , aux éditions Paquet, tient du récit familial, de la mise en scène de soi-même, et nous plonge gentiment en plein XIXème siècle sur la trace d’un artiste quelque peu oublié : Henry-Joseph Harpignies peignait comme personne, dit-on, les paysages, les arbres et les eaux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.