NKM dit-elle vrai sur les impôts à Paris ?
Faux
Pour plusieurs raisons.
D'abord, les chiffres avancés par NKM ne sont pas ceux que l'on peut trouver dans le rapport financier de la ville et du département de Paris. (voir documents PDF ci-dessous).
En 2001, quand Bertrand Delanoë remporte la mairie de Paris, les recettes d'impôts (en dehors des droits de mutation) était de 2,329 milliards d'euros. En 2012, c'était 3,052 milliards. Ce qui fait une augmentation de près de 30%.
Recettes globales
30% c'est important. Pour autant, est-ce vraiment ce que les parisiens ont du supporter ?
Pas tout à fait. Quand Nathalie Kosciusko-Morizet évoque ces hausses, elle raisonne sur les recettes totales des impôts locaux à Paris et non au niveau des ménages parisiens.
Dans sa démonstration, NKM devrait préciser que la base des impôts évolue d'année en année. Un seul exemple. En 12 ans, la population de Paris a augmenté de 100.000 personnes environ. Cela augmente aussi la base de l'impôt à Paris. Le produit de l'impôt grimpe donc mécaniquement.
Les taux des impôts locaux
Reste que la pression fiscale a bel et bien augmenté à Paris, ne serait ce que pour ce qui concerne les deux impôts les plus connus.
Le taux de la taxe d'habitation est passé de 10,99% en 2001 à 13,38% en 2012. Cela fait une hausse de 26% .
Le taux de la taxe foncière sur le bâti est passé de 7,11% à 8,37%, ce qui fait une progression de 17%.
Bertrand Delanoë a augmenté ces deux grands impôts locaux en deux fois.
Résultat
En moyenne, un ménage parisien paie 1.239 euros d'impôts locaux, contre 1.881 pour un ménage marseillais, 1.539 pour un lyonnais et 1.920 euros pour un ménage de Bordeaux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.