Leclerc : "80 % du chiffre d'affaires d'un hypermarché réalisé par une multinationale"
"Aujourd'hui, 80 % du chiffre d'affaires d'un hypermarché est réalisé par une grande société multinationale, Procter, Unilever, L'Oréal, etc. " Avec cette déclaration, Michel-Edouard Leclerc est vraiment en-dessous de la vérité. Car la proportion est en fait bien moindre.
Il suffit de consulter les chiffres d'Iri, une société spécialisée dans l'analyse de la grande distribution. Elle analyse mensuellement les ventes de quasiment toutes les grandes surfaces du pays, parmi lesquelles les plus de 2.000 hypermarchés. Et il en ressort qu'environ 30 % du chiffre d'affaires de ces enseignes est réalisé grâce à leurs marques distributeurs. Pour Leclerc, il s'agit notamment des produits "Marque repère". Le reste des marques représente donc 70 %. C'est à l'intérieur de ce pourcentage que l'on retrouve la part des "grandes sociétés multinationales" dont parle Michel-Edouard Leclerc, aux côtés des marques "nationales" et même des producteurs locaux et indépendants.
Un rapport d'interdépendance
Depuis toujours, les hypermarchés et les grandes marques dans les mains des multinationales diversifiées - comme Unilever et ses marques Axe, Magnum, Signal, Amora ou Skip - se nourrissent l'un l'autre. Les deux parties ont un besoin impérieux l'un de l'autre, notamment dans le secteur de l'alimentaire.
Mais aujourd'hui, même si les multinationales fabriquent plus de la moitié du chiffre d'affaires des hypermarchés, les consommateurs, eux, revendiquent souvent un côté plus "humain" et local dans leurs achats. Quant à la part importante prise par les marques distributeurs, elles traduisent les avantages qu'y trouvent les grandes surfaces. Des produits sur lesquels elles gardent un contrôle total, et sur lesquels elles peuvent s'autoriser de pratiquer des prix plus bas, tant la marge reste intéressante.
Sources
Panorama de la grande distribution alimentaire en France, rapport de la DGCCRF (février 2014)
Baromètre "Shopper Scan" d'Iri, daté de septembre 2014
La conjoncture du marché, Iri, septembre 2014
Le Plus numérique du Vrai du Faux
La toile est pleine de rumeurs, faux, montages, mensonges sur le virus Ebola. Et dimanche, c'est cette fois un footballeur célèbre, Michael Essien du Milan AC, qui en a fait les frais. Un utilisateur russe se disant journaliste sportif a publié un tweet citant un responsable du club italien, affirmant que le joueur avait contracté le virus lors d'un déplacement de sa sélection ghanéenne en Guinée.
La rumeur a enflé toute la journée, avant que le joueur lui-même ne prenne la peine de démentir, sur son compte Twitter.
No truth in internet rumours that I have contracted Ebola.i m very well & I'm doing very gud & will be training as usual tomorrow.#falsenews
— Michael Essien (@MichaelEssien) October 12, 2014
Une démonstration supplémentaire que l'épidémie qui ravage l'Afrique de l'Ouest alimente sans discontinuer la machine à rumeurs.
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