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Le vrai du faux. Non, les deux femmes jetées en pâture sur les réseaux sociaux n'ont rien à voir avec la mort de Naomi Musenga

Antoine Krempf passe au crible des faits repérés dans les médias et les réseaux sociaux. Aujourd'hui, du harcèlement et des menaces de mort après la mort de Naomi Musenga.

Article rédigé par franceinfo, Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les principaux comptes Twitter qui ont publié ces photos en premier ont été suspendus par le réseau social. (RADIO FRANCE)

Depuis le jeudi 10 mai, des photos de plusieurs femmes sont massivement relayées sur les réseaux sociaux. Des photos personnelles, accompagnées de ce genre de message : "Meurtrière, inhumaine et terroriste française, elle mérite l’asile et exclusion de l’État français. Le justice est trop lente, on va le faire nous même. On va vous carboniser."

Des milliers de personnes en sont désormais persuadées : ces deux femmes sont les deux opératrices du Samu de Strasbourg qui ont raillé la souffrance de Naomi Musenga, la jeune femme morte en décembre 2017 après son appel au service d'urgence et dont l'enregistrement a été dévoilé fin avril.  

Sauf que c’est faux. Non, les deux jeunes femmes jetées en pature sur les réseaux sociaux travaillent bien pour le Samu de Strasbourg mais elles n'ont absolument rien à voir avec l'affaire en question : "À ce stade de l'enquête, il apparaît que les opératrices visées par des tweets malveillants ne sont pas impliquées dans l'enregristrement de l'appel au Samu", répond dans un communiqué dimanche 13 mai l’hôpital de Strasbourg. Son directeur général a confirmé à franceinfo qu’il avait porté plainte dans la foulée pour outrage et menace. 

Plaintes déposées par les opératrices  

Au-delà des menaces en ligne, le partage massif de leurs noms, leurs adresses, et leurs visages non floutés a eu des conséquences très concrètes ces derniers jours : l'une des opératrices a par exemple dû être relogée en urgence. Elle craignait d'être agressée par des personnes présentes devant chez elle.

Les principaux comptes Twitter qui ont publié ces photos en premier ont été suspendus par le réseau social. Mais le mal est fait : des dizaines de personnes ont fait des captures d'écran de ces messages et continuent de les relayer sur Facebook et Twitter.

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