Le vrai du faux. Non, Hollywood n'est pas la capitale mondiale du cinéma

Une étude menée par FilmLA (site en anglais), qui recense les dépenses liées au cinéma en 2017, montre que 10% seulement des grosses productions sont tournées à Hollywood.

La Californie serait-elle visée par Trump ? Les impôts sont bien plus élevés en Californie que dans d'autres Etats américain. Depuis au moins trois ans, aucun film à plus de 100 millions de dollars n’a été tourné en Californie. Plusieurs mesures ont été prises depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir : suppression de déductions fiscales, taxes locales parmi les plus élevées du pays... Certains Californiens n'hésitent d'ailleurs pas à dire que c'est une vengeance de Donald Trump contre la Californie qui a voté Hillary Clinton, en 2016.

Canada et Royaume-Uni plutôt que Caloifornie

Résultat : les blockbusters vont voir ailleurs. Beaucoup de gros films sont désormais tournés, et ce depuis plusieurs années, au studio Pinewood, près de Londres. C'est le cas des James Bond, du dernier Alien, sorti en 2017, et surtout des neuf Star Wars dont Les Derniers Jedi.

Il y a également les films Marvel, films de super-héros (Spiderman, Iron Man, Wolverine,...) qui ont beaucoup de succès, et qui sont en grande partie tournés dans les studios de Géorgie, l'Etat américain.

L'an dernier, c'est un pays voisin des Etats-Unis qui a attiré les productions : le Canada. 20 longs métrages (toujours sur les 100 plus gros succès de l'année) ont été tournés au Canada, il y a ensuite l'Etat américain de la Géorgie, à égalité avec la Grande-Bretagne (15 films). 

La France est 8e

La France est 8e de ce classement, avec trois films tournés chez nous, parmi le top 100 des plus gros succès. C'est un de plus qu'en 2016 et le même score qu'en 2014.

La France, qui comptera cette année, au moins un film à gros succès : Mission Impossible 6, tourné en grande partie à Paris. Le tournage de Mission : Impossible a généré entre 35 et 40 millions de retombées économiques, avait indiqué sur franceinfo Michel Gomez, délégué cinéma à la ville de Paris.

Voilà notamment pourquoi la France veut devenir compétitive sur ce sujet et a adopté différents dispositifs dont le crédit d’impôt international, en 2009. Ce crédit d'impôt international concerne les films d'initiative étrangères dont tout ou partie de la fabrication a lieu en France. 30% des dépenses sont déductibles de l'impôt sur les sociétés payé par le producteur l'année suivante. Crédit qui peut atteindre au maximum 30 millions d'euros.