Ces derniers jours, de nombreux messages fustigent le "choix" des élus écologistes de la Métropole de Lyon qui ont annulé, d'après ce qu'on peut lire, ce voyage mémoriel en Pologne "par idéologie" pour éviter de prendre l'avion, jugé trop polluant. Et pourtant, c'est faux, d'après le président de la Métropole qui dénonce une "intox". Si le voyage est bien annulé, cela n'a rien à avoir avec un motif écologique, mais c'est à cause de la guerre en Ukraine, assure-t-il à franceinfo.La crainte d'une annulation de dernière minute Pour expliquer l'annulation de ce voyage, la Métropole avance plusieurs arguments. D'abord, la sécurité : la frontière ukrainienne est à moins de 300 kilomètres du camp d'Auschwitz. La collectivité lyonnaise met aussi en avant la crainte de certains parents d'envoyer leurs enfants dans un pays voisin de l’Ukraine. Autre point qui a pesé, dit la Métropole, c'est le risque de voir le voyage annulé à la dernière minute si les combats s'intensifient, comme cela avait été le cas l'an dernier au début de la guerre. ❌ Rien ne va dans cette accusation odieuse et mensongère. ⚠️➡️ #Non, aucun voyage n'a été annulé pour ne pas « prendre l'Avion »➡️ #Oui, le devoir de mémoire est strictement respecté dans notre Métropole et est même renforcé. pic.twitter.com/BK9O3PX00W— Bruno Bernard (@brunobernard_fr) January 25, 2023Cependant, cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas de voyage mémoriel cette année pour les jeunes Lyonnais. À la place du voyage à Auschwitz, les collégiens iront dans un autre camp, celui du Struthof, en Alsace, le seul camp de concentration nazi situé sur le territoire français. Une destination, selon la Métropole, beaucoup moins lointaine, mais plus sure et à l'abri de toute annulation. Une annulation décriée Malgré tout, le choix de la Métropole de Lyon reste quand même très décrié car les voyages scolaires à Auschwitz ne sont pas interdits. D'ailleurs, si on regarde dans la presse régionale en France, on voit que plusieurs classes s'y sont rendues ces dernières semaines. Ce qui n'a pas échappé à plusieurs opposants aux écologistes lyonnais, qui le mettent en avant. Et en premier lieu, le département du Rhône, dirigé par un élu Les Républicains, qui a décidé de maintenir le voyage d'une centaine de collégiens, prévu début mars à Auschwitz. Selon lui, la Pologne ne fait pas l'objet de vigilance particulière et dit s'appuyer sur les recommandations du ministère des Affaires étrangères. Contrairement à la Métropole de Lyon, le département confirme donc son voyage, quitte à l'annuler au dernier moment s'il y a un risque.