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La droite dit-elle vrai sur le "matraquage fiscal sans précédent" de l'équipe Hollande ?

Invité de France Info mercredi matin, au lendemain de la démission du ministre du Budget, Christian Jacob (UMP) dénonce le "matraquage fiscal sans précédent [...] depuis que M. Hollande est en responsabilité." Le chef de file des députés UMP avance un chiffre : "Trente milliards d'impôts nouveaux." Vrai ou faux ?
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Vrai

Il y aura bien, d'ici fin 2013, un peu plus de 29 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires ; concédons à Christian Jacob l'arrondi à 30 milliards.

Faux

La gauche n'en est pas la seule responsable.
Pour mettre au jour cette malhonnêteté intellectuelle du patron des députés UMP, il faut entrer dans le détail des chiffres.

Depuis qu'elle est aux affaires, l'équipe Hollande a fait voter pour un peu plus de 13 milliards d'euros de nouvelles mesures fiscales, en clair, de nouveaux impôts : une petite moitié pour l'impôt sur le revenu (création d'une nouvelle tranche à 45 % par exemple), une grosse moitié pour les entreprises (limitation de la déduction de certaines charges financières par exemple) et la réévaluation de l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune).
Le gouvernement Ayrault a également fait voter par le Parlement un peu plus de neuf milliards de nouveaux prélèvements sociaux, dans le cadre du projet de loi de finance de la Sécurité sociale (taxe sur les alcools par exemple).

S'ajoutent à cela, explique Vincent Drezet, secrétaire général de Solidaires Finances publiques, six milliards d'euros de mesures qui vont entrer en vigueur en 2013, comme le gel du barème de l'impôt sur le revenu par exemple. Mais ces mesures avaient été votées avant l'élection de François Hollande, c'est-à-dire par l'ancienne majorité, celle de Christian Jacob.

Les 29 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires d'ici fin 2013 se répartissent donc ainsi : 23 milliards votés par la gauche, et six illiards qui avaient été votés par la droite, et sur lesquels la gauche, une fois au pouvoir, a décidé de ne pas revenir.

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