Pour quelles raisons de moins en moins de médias se prêtent au jeu du poisson d'avril

Dans un contexte de défiance d'une partie du public envers les journalistes, de mois en moins de médias se risquent à faire des poissons d'avril le 1er avril. Par le passé, certaines publications humoristiques ont été parfois trop prises au sérieux.
Article rédigé par franceinfo, Elie Abergel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La plupart des médias renoncent désormais aux poissons d'avril. (PHILIPE ARNASSAN / MAXPPP)

Le 1er avril est généralement synonyme de blagues et de canulars, cette journée rime avec poisson d'avril, entre amis, en famille ou entre collègues. Il y a quelques années encore, de nombreux médias se prêtaient au jeu du poisson d'avril. Désormais, de moins en moins de publications s'y risquent, plusieurs médias, par exemple Marianne, l'Express ou certaines rédactions locales de France 3 ont même annoncé qu'ils renonçaient à cette tradition.

Des poissons d'avril pris à tort au premier degré

Dans un contexte de défiance vis-à-vis de la presse, et de circulation importante de fausses informations notamment liées à la guerre en Ukraine, ou à la crise sanitaire du covid ces dernières années. Certains poissons d'avril de médias ont parfois trop été pris au sérieux. 

Il y a quelques années, le site Maddyness spécialisé dans les start-up et l’innovation avait affirmé que Mounir Mahjoubi l’ancien secrétaire d’État au numérique rejoint Amazon. Apple News et Google News ont mis en avant cette publication, car leurs algorithmes ne détectent pas le contenu parodique. En dix heures plus de 50 000 personnes ont lu ce papier et beaucoup sont tombés dans le panneau. 

Pour repérer un poisson d'avril aujourd'hui, il est nécessaire de garder, comme le reste de l'année, les bons réflexes. Quelques recommandations peuvent être utiles : lire les articles jusqu'au bout, essayer de voir si un autre média fiable et reconnu parle de la même info, et tenter de remonter à la source d'une information si elle nous paraît douteuse.

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