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Le rendez-vous du Particulier. Vers qui se tourner quand on n'arrive plus à faire face aux difficultés de la vie

Avec la crise que nous connaissons, la précarité gagne du terrain. Rappelons que d'après le Secours Catholique on comptera 10 millions de pauvres dans notre pays à la fin de cette année. Le mensuel "Le Particulier" signe un dossier sur les aides possibles et les filets de sécurité. 

Article rédigé par franceinfo, Jules de Kiss
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5min
Rennes, le 27 novembre 2020. Le centre commercial des Longs Champs à l'occasion des journées nationales de collecte de la Banque Alimentaire, le 27 et 28 novembre 2020. (THOMAS BREGARDIS / OUEST FRANCE / MAXPPP)

La pauvreté en France, aggravée par l'épidémie de coronavirus et les dommages économiques et sociaux liés à la crise sanitaire, se chiffrera selon le Secours Catholique, à quelque 10 millions de personnes en état de précarité et de pauvreté, fin décembre 2020.

Il y a les filets de sécurité connus. Les minima sociaux, le chômage. Mais aussi beaucoup d'autres aides auxquelles les ménages ne pensent pas toujours. Dans le Le Particulier de décembre, magazine patrimonial du groupe Figaro Particulier, Pascal Frasnetti, chef de rubrique, en a listé quelques unes. 

franceinfo : Vers qui conseillez-vous de se tourner quand on n'arrive plus à joindre les deux bouts ?  

Pacal Frasnetti : Face à une situation de vulnérabilité, la première solution est au niveau local. Le premier réflexe, c’est de pousser la porte de votre centre communal (ou intercommunal) d’action sociale, obligatoire dans toutes les villes de plus de 1 500 habitants. Au-delà de l’attribution des prestations sociales légales, ces centres peuvent apporter divers soutiens variables, selon la politique de la commune : aides à la mobilité pour retrouver un travail, règlement direct de factures auprès du créancier : ça va de la cantine des enfants aux fournisseurs d’énergie, des prêts aussi, à travers le micro-crédit, parfois des dons en espèces.

Ces aides sont délivrées en fonction de nombreux critères, pas seulement les ressources mais aussi la composition familiale ou encore la situation professionnelle du demandeur.  

Il est également possible de solliciter des organismes auxquels tout le monde cotise ?

À commencer par la Sécurité sociale bien sûr, qui a mis en place plusieurs dispositifs comme le Fonds national d’action sanitaire et sociale, qui facilite l’accès aux soins des personnes en difficultés et leur offre un financement ponctuel, sous conditions de ressources. En complément des prestations habituellement versées, l’Assurance maladie aide les assurés à faire face à des dépenses imprévues, en cas de maladie ou d’accident du travail par exemple.

Des facilités d’accès aux soins peuvent être accordées pour des dépenses partiellement remboursées comme l’optique ou autres frais d’hospitalisation. On ne va pas tout citer mais pour y accéder, l’assuré doit constituer un dossier auprès de l’Assurance maladie, qui sera examiné par une commission. Il faut aussi citer l’Agirc Arrco, qui met à disposition de ses cotisants salariés un service d’action sociale, pour recevoir des aides financières très variées pour répondre à toutes les situations de vulnérabilité, citons par exemple la prise en charge de dépassement d’honoraires médicaux ou de frais d’hospitalisation.  

Les Français y pensent moins, mais il est aussi possible de faire appel à son assureur ?

Oui, certains assureurs ont mis en place une aide solidaire pour leurs clients particuliers fragilisés par la crise. D’autres disposaient déjà de fonds d’action sociale ou de solidarité avant la crise : c’est le cas de Swiss Lifeou de la Macif. Renseignez-vous auprès de votre assureur. Ces fonds permettent de faire face à plusieurs types de situations qui vont de la simple prise en charge de la cotisation d’assurance en cas de difficultés financières ponctuelles à des situations beaucoup plus complexes.

Et puis un mot sur les contrats d’assistance, ce sont ces contrats qu’on détient généralement sans le savoir, liés par exemple à la souscription d’une assurance habitation ou d’une carte bancaire. Ils peuvent aussi permettre d’obtenir un coup de pouce dans des situations accidentelles, par exemple une aide à domicile pour faciliter le retour à la maison après une hospitalisation.

En complément de ces organismes, il existe des services vendus sous forme d’abonnement ?

Oui, ces services concernent surtout ce qu’on appelle l’aide aux aidants. Vous savez que depuis fin septembre, les aidants familiaux peuvent percevoir une allocation. Là encore, au-delà de cette aide financière bienvenue, les aidants ont parfois besoin de soutien notamment dans leurs tâches administratives.

Pour mieux les orienter dans leurs démarches et leur conseiller le bon dispositif, des entreprises privées ont lancé un service payant, sous forme d’abonnement mensuel (compter de 25 à 30 euros par mois) : c’est le cas de Tilia, un service développé avec la banque BNP Paribas. C’est aussi le cas de Domplus Groupe, qui va lancer dans quelques jours son service Habilitis pour les particuliers. 

Le dossier de Pascal Frasnetti dans Le Particulier.

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