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Rapports UMP et FN : le jeu du "je t'aime moi non plus"

Après le virage à droite imprimé par Nicolas Sarkozy dans la campagne présidentielle, plusieurs responsables du parti d'opposition ,confrontés à l'essor du Front National, ont appuyé pendant la campagne législative sur les valeurs communes entre les deux formations. L'UMP prend-elle un risque en faisant bouger les lignes à droite ? Comment les électeurs des deux camps se situent-ils par rapport à cette stratégie ?
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Morsbach est une petite commune de 2.700 habitants qui
s'étire le long de la Nationale 3 dans l'est de la Moselle. Dans les deux
bureaux de vote, Marine le Pen est arrivée en tête à l'élection présidentielle, son
candidat aux législatives également, avec 33% des voix au premier tour.

Morsbach
est dirigée par un maire centriste, mais le Front national est en progression. Dans
la circonscription, les électeurs de droite ont été mis au pied du mur. Ils ont
eu à trancher dimanche entre un candidat PS et Front National.

Dans son jardin, Denis – gaulliste de toujours – ne s'interdit
plus le vote FN. Il estime que les valeurs sont communes, sur la sécurité et
l'immigration notamment.

Les électeurs FN sont ils prêt à revenir dans le camp
UMP ?

Patrick a 57 ans. Il est artisan et est un déçu du chiraquisme. Depuis
2002 il vote Front national. Lui aussi reconnaît un socle commun de valeur avec
l'UMP, mais il ne croit plus en la capacité de la droite à les appliquer. Il
dit qu'il votera FN jusqu'à ce qu'il accède au pouvoir, sourd aux appels du
pied de l'UMP.

Patrick 20 ans a voté Nicolas Sarkozy aux deux tours de la présidentielle,
et Front national lors des législatives. Il est satisfait du bilan du président sortant et pourtant, il flirte avec
le parti concurrent, coincé à mi-chemin.

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