C'était lundi à Brest : un retraité de 65 ans sous curatellesuccombe à une crisecardiaque pendant son interpellation.La police a été appellé par desparents d'élèves de l'école maternelle Auguste Dupouy. Une quinzaine de parents apourchassé cet homme, Jean-Claude, jusque dans le hall de sonimmeuble: ils le soupçonnaient de pédophilie. Une suspicion qu’aucun fait n’aétabli, dit aujourd'hui la justice.Ce que reprochaient les parentsd'élèves à cet homme, c'était son allure: sale, hirsute. Et son comportementqualifié de "bizarre ". Et il aimait stationner devant l'école, située à une centaine de mètresde chez lui."Il parlait aux arbres " dit unemamanSurtout, Jean-Claude a eu le malheurle 18 novembre de donner la main à une fillette égarée, pour la raccompagner àsa mère. Ce geste banal est devenu unetentative d’enlèvement, et le retraité de la direction des chantiers navals unpédophile. La rumeur a enflé, à cause des faitsdivers récents disent aujourd'hui les parents de l'école maternelle AugusteDupouy.Pourtant le casier judiciaire deJean-Claude était vierge. Au commissariat de Brest, on leconnaissait car il y avait eu 3 plaintes pour tapage nocturne depuis le moisd’avril contre lui. Le commissaire divisionnaireAnsellem évoque aussi plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. Mais hormis un refus de répondre àun contrôle routier, Jean Claude n’avait jamais fait parler de lui.Sur la façade de l’immeuble oùvivait Jean-Claude depuis avril dernier, un petit mot est affiché depuis hier :"Mort pour avoir voulu aider uneenfant, assassiné par la peur et l’intolérance "Pour la conseillère syndicale del'immeuble, ce décès tragique pose aussi la question de la prise en charge despersonnes qui souffrent de troubles mentaux. Selon elle, Jean-Claude n’auraitjamais du vivre seul, sans un accompagnement quotidien.C’est l’UDAF, l’union départementaledes associations familiales de Brest, qui avait été nommée par le juge destutelles pour la mise sous curatelle de Jean-Claude. Son cas est celui de centainesd’autres, estime le directeur de l’UDAF : des gens confrontés au quotidien aurejet, à cause de leur différence.