Industrie : ces métiers qui peinent à recruter
Depuis 2011, EDF recrute 6.000 personnes par an. Une bonne nouvelle dans ce contexte de crise économique actuelle, notamment pour les jeunes. Mais la spécificité du nucléaire demande une exigence supplémentaire : il faut que ces jeunes recrues aient non seulement le bon profil mais aussi le temps de passer à la moulinette des formations et habilitations du secteur. Ce que l'on appelle la culture de sureté.
"Quand on est embauché, chaque nouvel arrivant fait son académie du savoir commun. On a une formation spécifique liée au risque nucléaire" , explique Julien, ingénieur maintenance à la centrale de Saint-Alban dans l'Isère. Des formations qui prennent un an voire plus et qui doivent se faire sous la houlette d'un tuteur expérimenté. Il faut en effet trouver ses candidats avant le départ à la retraite des anciens salariés de la centrale. Or, d'ici trois ans, la moitié des effectifs d'EDF doit partir à la retraite. A elle seule, l'entreprise va donc faire une grosse aspiration de ces métiers sur un marché déjà tendu.
128.000 postes disponibles d'ici 2020
Il y aurait actuellement 2.000 à 3.000 postes de soudeurs à pourvoir, par exemple. L'Union des industries de la métallurgie annonce aussi de gros besoins de recrutement dans différents métiers : 128.000 postes d'ici 2020.
"Même s'il y a eu des problèmes sur des soudures sur le chantier de l'EPR de Flammanville, nous ne le lions pas à une pénurie de soudeurs sur le marché" , explique Thomas Houdré, directeur du contrôle des centrales nucléaires à l'ASN.
Malgré les formations et la stabilité de l'entreprise énergétique, elle aura quand même une difficile équation à résoudre sur ces métiers en tension.
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