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Le mot de l'éco. Le bio en plein boom !

Le mot de l'éco cette semaine est une abréviation : bio, pour agriculture biologique. A l'occasion évidemment de l'ouverture aujourd'hui du Salon de l'Agriculture, porte de Versailles à Paris. La filière bio longtemps moquée voire critiquée au sein du monde paysan mais qui a battu des records en France en 2016.

Article rédigé par franceinfo, Raphaël Ebenstein
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
On n'a jamais autant consommé de produits bios (Elizabethsalleebauer / Getty Images)

Tous les signaux sont au vert

Aussi bien en termes de production que de consommation. Près de 4 000 agriculteurs ont par exemple converti leur exploitation en bio l'an dernier. Ce qui représente désormais plus de 32 000 fermes au total, à travers l'Hexagone.

Les surfaces de culture consacrées au bio se sont accrues dans le même temps de 16%. Et les ventes de produits bios ont surtout dépassé les 7 milliards d'euros contre 5,5 milliards l'année précédente.

Des chiffres qui témoignent donc d'une année 2016 qualifiée d'historique par l'agence Bio, l'organisme officiel du secteur. Et d'une évolution finalement rapide, alors qu'en 2003, près d'un Français sur deux n'avait jamais consommé aucun produit bio !

Comment expliquer une telle évolution, aussi spectaculaire ?

Côté consommateurs, sans doute faut-il y voir l'impact de crises ou scandales sanitaires successifs au cours des dernières années, comme par exemple les lasagnes à la viande de cheval.
Préserver sa santé est d'ailleurs cité comme la première raison de manger bio, à 66%, selon une étude CSA pour l'Agence Bio, avant même le souci de préserver l'environnement. Au palmarès des produits bio qui ont le plus de succès : les fruits et légumes devant les produits laitiers et les œufs.


Pour les agriculteurs, la motivation semble surtout financière, liée à la chute des prix de la viande ou du lait, à l'origine de la crise agricole de l'été 2015. Il y a non seulement la perspective de toucher les aides à la conversion en bio et de se partager une enveloppe de 160 millions d'euros par an, fonds européens et gouvernementaux additionnés, mais aussi celle de bénéficier de marges  plus élevées, bien qu'il n'existe pas d'étude globale sur la question des prix du bio.

La France est-elle au final plus ou moins bio que ses voisins ?

La réponse ne va pas de soi. La France se situe en effet à la 3e place européenne pour le nombre total de surfaces agricoles en bio, soit un peu plus de 11 millions d'hectares. Mais elle tombe à la 18e place seulement si on prend cette fois comme référence la proportion de surfaces en bio par rapport au nombre total de surfaces agricoles.

Le bio ne représente encore que 5,7% de l'ensemble des cultures en France, autant dire qu'il a donc encore une forte marge de progression !

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