Le mot de l'éco. Activité partielle
L'activité partielle, c'est l'une des mesures mises en place par l'éxécutif lors du premier confinement en mars dernier. Il a déjà coûté plus de 30 milliards d'euros à l'État.
C'est l'un des principaux filets de sécurité mis en place par le gouvernement au mois de mars lors du premier confinement. Et il permet d'éviter pour l'instant des vagues massives de licenciements.
L'activité partielle, communément appelée chômage partiel, est l’un des dispositifs les plus généreux d'Europe, se plaît à dire le gouvernement : 84% du salaire net versé au salarié, avec un plafond à 4,5 SMIC. Un montant intégralement pris en charge par l'État et l'Unedic pour une foule de secteurs qui sont totalement paralysés par la crise sanitaire. Cela va du tourisme à l'événementiel en passant par l'hôtellerie et la restauration, le secteur culturel également.
Sans oublier tous leurs fournisseurs, en amont et en aval. La liste est longue comme le bras, et elle s'est encore allongée depuis le début du deuxième confinement, avec toutes les entreprises fermées administrativement, à commencer par les commerces.
Ce dispositif a déjà coûté plus de 30 milliards d’euros à l’État
L'État a déjà mis 30 milliards d'euros sur la table pour financer l’activité partielle depuis le début de l'année. Il a dû faire une nouvelle rallonge de 3,2 milliards dans le dernier budget de l'année, qui a été adopté il y a quelques jours à l'Assemblée nationale.
Avec le deuxième confinement, les nouvelles demandes affluent, notamment de la part de tous ces commerces dits "non essentiels", qui ont été obligés de baisser le rideau. D'après les derniers chiffres du ministère du Travail, les demandes de mises au chômage partiel ont explosé depuis l'annonce du reconfinement, passant de 3 000 demandes par jour environ, à 15 000 par jour.
Combien y a-t-il aujourd'hui de salariés en activité partielle ?
On n'a pas encore les chiffres, mais il est certain qu'il y en a beaucoup moins que lors du premier confinement, car l'économie s'est beaucoup moins arrêtée, par rapport au mois de mars.
À l'époque, jusqu'à 8 millions et demi de salariés avaient été placés au chômage partiel, soit quasiment un salarié du privé sur deux. Mais ce qui est sûr aussi, c'est qu'il semble peu probable que le dispositif s'arrête au 31 décembre. C'est le calendrier actuellement. Mais on voit mal comment il ne pourrait pas se prolonger au moins jusqu'à la fin du mois de mars. Déjà le mois dernier, le gouvernement avait dû renoncer à rendre le dispositif moins généreux, face à la virulence de l'épidémie.
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