Donald Trump : pourquoi la date annoncée de son procès rend furieux l'ancien président américain
Donald Trump est furieux : son procès aura lieu le 4 mars 2024, ce qui tombe en pleine campagne pour la présidentielle. Pire : cela tombe même la veille d'une échéance cruciale : le "Super Tuesday", le jour où une quinzaine d'États se prononcent simultanément pour le candidat destiné à recevoir l'investiture de son camp. Cela permet de donner une idée du rapport de forces.
Aujourd'hui, Donald Trump est le favori du parti républicain. Dans les sondages, il écrase littéralement ses concurrents pour la primaire. Mais un procès de quatre à six semaines au printemps pourrait l'affaiblir, même s'il continue de plaider non-coupable et de dénoncer une "chasse aux sorcières".
Ce lundi 28 août, il a qualifié de "crapule" le président Biden qu'il devrait retrouver sur son chemin dans la course à la Maison Blanche et d'"ingérence électorale" le calendrier de son procès. C'est un peu le monde à l'envers.
12 millions de pages d'accusations
Ses avocats vont évidemment déposer des recours. D'ailleurs, ils voudraient que le procès commence en 2026 seulement, au prétexte qu'il leur faut du temps pour éplucher les documents. Il est vrai que les accusations du gouvernement américain remplissent plus de 12 millions de pages !
Mais "Quel que soit son emploi du temps, monsieur Trump, comme tout autre accusé, devra faire en sorte que la date du procès soit respectée" a prévenu la juge, Tanya Chutkan.
2024, un marathon judiciaire
Et ce n'est pas fini pour l'ancien président américain : Donald Trump doit comparaître dans deux autres procès. À commencer par le 25 mars, à New York, pour avoir acheté le silence d'une ancienne actrice porno : puis le 20 mai, en Floride. Cette fois, il est accusé d'avoir conservé des documents classés "top secret" après son départ de la Maison Blanche. Un troisième procès est en attente : celui des manipulations de l'élection présidentielle de 2020 en Géorgie. La date n'est pas encore fixée.
Enfin, il y a cette idée chez Trump : transformer ses procès en machines à engranger des voix, ses déboires en coup de com' ? Et c'est tout à fait possible. Le Wall Street Journal le dit dans son éditorial ce 29 août : des électeurs républicains peuvent maintenir leur vote pour lui, une façon de faire un doigt d’honneur à l’establishment.
Regardez d'ailleurs ce qu'il s'est passé après son inculpation en Géorgie et son bref passage dans une prison d'Atlanta le 25 août dernier. Sa photo d’identité judiciaire, son fameux "mugshot", aurait pu être vécue comme une humiliation publique. Mais son équipe de campagne en a fait une arme marketing redoutable. Le cliché où le voit, menton en avant et regard dur, s'est retrouvé imprimé sur des millions de tee-shirts et de mugs et de produits dérivés... En 48 heures, selon le magazine Politico, il lui a permis de récolter plus de 7 millions de dollars. Les Etats-Unis n'ont jamais élu de président inculpé. Et visiblement, ça ne le gênerait pas d'être le premier.
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