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Corée du Nord : Kim Jong-un, décédé, ou confiné comme tout le monde ?

Planète coronavirus, chaque jour un pays ou une région du monde à l'heure de la pandémie. Mardi 28 avril, nous allons tenter de parler d’un pays dont on ne sait quasiment rien, même pas si son dirigeant est en vie. Direction la Corée du Nord.

Article rédigé par franceinfo - Lucas Menget
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Kim Jong-Un, le leader nord-coréen, durant une parade militaire, le 15 avril 2017.  (ED JONES / AFP)

Il faut savoir admettre quand on ne sait pas grand chose. A défaut de savoir, on peut tenter d’expliquer pourquoi on ne sait pas ! Depuis plusieurs jours, la rumeur de la mort de Kim Jong-un circule. Annoncée par des médias japonais, puis américains, mais depuis hier soir démentie par des experts du voisin Sud Coréen. Et par Donald Trump cette nuit qui dit avoir des nouvelles et lui souhaite bonne chance. La seule chose de sûre, c’est que le jeune leader de la seule dynastie communiste du monde n’est plus apparu depuis le 15 avril. Or dans ce monde du coronavirus, les chefs d’États ont plutôt tendance à vouloir se montrer.

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Mais la Corée du Nord reste le pays le plus fermé du monde, où l'information est totalement verrouillée. Il faut parfois des semaines aux meilleurs spécialistes du pays pour comprendre ce qu’il s’y trame. Il s’agit d’une dictature violente, y compris entre membres de la famille, et totalement opaque.

On sait que Kim Jong-un a 36 ans, qu’il n’est pas en bonne santé : gros fumeur, obèse, il aurait des problèmes cardiaques récurrents, et dirige le pays avec l’aide de sa soeur Kim Yo-Jong. Il ne voyage quasiment jamais, se déplace en train blindé, et maintient la population nord coréenne à l’écart du reste du monde, régulièrement victime de famines terribles. Sans compter le coronavirus, dont les autorités affirment que personne n’en est mort en Corée du Nord. Mais c’est impossible à vérifier.  

Le jeune dictateur est peut-être simplement confiné 

C’est ce qu’affirme la présidence sud-coréenne, après étude de photos satellites. Le train de Kim a été repéré à Wonsan, une station balnéaire, où il serait à l’abri, confiné après un début de propagation du virus au sein de hauts dirigeants de l’armée. Il faut dire qu’il a l’habitude de se cacher, de mener l’une des existences les plus secrètes du monde, et de cultiver, comme son père et son grand-père avant lui, un culte de la personnalité délirant. Donc, pour résumer, reconnaissons que nous ne savons presque rien. Sauf qu’il a bel et bien disparu des écrans.

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