Cinq mois après sa mort, l'ombre de Silvio Berlusconi sur la politique italienne
Marta Fascina est députée de la région de Naples, mais on ne la voyait plus sur les bancs de l’Assemblée depuis sept mois. D’abord elle était aux côtés de son grand homme lors de ses dernières semaines de vie, et depuis sa mort elle était en deuil, terrée dans la ville d’Arcore, près de Milan, où elle vivait avec lui.
Mais il fallait bien revenir à un moment ou un autre. Mardi 7 novembre, la trentenaire est réapparue. Arrivée en jet privé à Rome avec une escorte et son dog-sitter, Marta Fascina est passée par une entrée annexe du Parlement. Tailleur bleu nuit, les cheveux blonds cendrés ramenés en chignon, et à la main deux attributs qui rappellent Silvio : une coque de téléphone portable avec une photo du Cavaliere, et à l’annulaire le gros diamant en forme de cœur qu’il lui avait offert.
Berlusconi n’a pas été remplacé
À sa place au Sénat, c’est l’un de ses plus fidèles qui a été élu en octobre : Adriano Galliani, l’administrateur du club de foot du Milan AC des années glorieuses. La marque Berlusconi a joué à plein. Et cette marque, les élus de Forza Italia ne savent pas par quoi la remplacer. C’est aujourd’hui Antonio Tajani, 70 ans, qui tient le parti, ministre des Affaires étrangères, ancien président du Parlement européen.
Et c’est justement aux prochaines élections européennes que se jouera l’avenir de Forza Italia, aujourd’hui à moins de 10% dans les sondages. La Première ministre Giorgia Meloni ambitionne de nouer une alliance avec une partie des conservateurs en Europe pour capter cette partie de l’héritage. Qui pour remplacer Berlusconi ? Pour l’instant, ses enfants refusent d’entrer dans l’arène. Ils n’en ont pas besoin pour garder de l’influence, à vrai dire. La moindre déclaration de Marina ou Pier-Silvio Berlusconi est suivie de très près. Quand vous possédez, entre autres, la moitié des télévisions grand public d’un pays, vous avez nécessairement un rôle politique.
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