Aux obsèques de Jacques Chirac, les amis étrangers
Plus d'une trentaine de chefs d'État étrangers sont présents pour les obsèques de Jacques Chirac. Parmi eux, l'un compte un peu plus que les autres, Saad Hariri, le Premier ministre libanais.
Saad Hariri, le Premier ministre libanais est présent lundi 30 septembre aux obsèques de Jacques Chirac célébrées à Paris. Plus d'une trentaine de chefs d'État étrangers y sont présents.
Un homme a gardé un lien plus fort que le autres. Ce lien s’est forgé le jour de la mort de son père, l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri. Le 14 février 2005, il est assassiné au passage de son convoi sur une bretelle d’autoroute à Beyrouth. Le milliardaire est devenu la bête noire de Damas, depuis qu’il tente de libérer le Liban de l’emprise syrienne. La région sent le soufre et les explosifs. La situation est dangereuse. Le seul chef d’état occidental à se rendre aux obsèques de Rafic Hariri, c’est Jacques Chirac. Il étreint alors la famille, mais surtout le fils Saad, qu’il connaît déjà, et à qui il demande de reprendre le flambeau de son père.
Jacques Chirac avait été proche des Syriens
Ce n’est pas le moindre des paradoxes de Jacques Chirac sur la scène internationale. Jacques Chirac avait noué des liens avec Hafez El Assad, puis avec son fils Bachar, l’actuel dirigeant. Il lui avait prodigué des conseils, à la demande du père. L’assassinat de Rafic Hariri a bouleversé Jacques Chirac. Il n’aura de cesse de pousser une enquête internationale, de fustiger le rôle des syriens dans l’attentat. Au point que Saad écrivait dimanche 29 septembre dans Le Journal du Dimanche que le Tribunal spécial pour le Liban n’aurait pas vu le jour sans lui. Le fils, qui rapporte que sur la tombe de son père, le président français lui glisse : "Ils vont me le payer cher".
À sa sortie de l’Elysée en 2007, Jacques Chirac loge dans un appartement de la famille Hariri à Paris
Depuis tant de décennies, Jacques Chirac vivait dans les palais de la République. Quand il quitte l’Elysée, la famille Harriri lui offre un 400 mètres carrés quai Voltaire, face à la Seine, qu’il va occuper pendant huit ans, jusqu’à ce que sa santé l’oblige à déménager. Pour Jacques Chirac, la politique internationale était avant tout une affaire d’amitié, et de fidélité.
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