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Le monde de Marie. #DeleteFacebook : quitter Facebook, pour le meilleur et pour le pire

Tous les jours, Marie Colmant revient sur un sujet passé (presque) inaperçu. Mardi, le mouvement #DeleteFacebook qui éclaire le vertige collectif  suscité par le réseau social.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La page Facebook de Tesla. (CAPTURE D'ÉCRAN)

Dans la foulée du scandale Cambridge Analytica, qui a révélé l’utilisation des données de Facebook à des fins politiques, un mouvement est né, il s’appelle Effaçons Facebook (-#DeleteFacebook). Le responsable de la mise à feu s’appelle Brian Acton, co-fondateur de WhatsApp, une messagerie revendue à prix d’or à Facebook en 2014. Il est en tout cas le premier à créer le hashtag #DeleteFacebook, le 20 mars dernier.

La semaine qui suit, il se trouve un allié de choix dans la personne d’Elon Musk, patron fondateur de Tesla qui annonce lui aussi avoir fermé sa page personnelle, mais aussi celle de Tesla et de Space X. Quelques stars un peu tendance lui emboîtent le pas, tel Jonah Hill, par exemple. Et puis il y a les anonymes qui racontent leur week-end à effacer Facebook, et comment leurs cœurs se sont décrochés d’angoisse. Oui, oui d’angoisse.

Sueurs froides

Je vous explique pourquoi. Pour arrêter Facebook, il y a deux solutions. La première consiste à désactiver sa page, une solution recommandée par Facebook, vous disparaissez du réseau, vote profil et votre photo itou, mais toutes vos données personnelles restent accessibles sur le serveur. L’autre solution, c’est d’effacer le compte, mais pour que vous soyez totalement sur de votre coup, Facebook vous fait parvenir d’abord toutes les données, pour les copier avant de les détruire.

C’est arrivé à cette étape que certains internautes ont commencé à avoir des suées. Sur leur données Facebook figuraient en effet, tous les appels entrants et sortants de leur portable, tous les SMS aussi, y compris le jour, l’heure, et la durée de l’appel, pour toute l’année. D’autres découvrent, avec angoisse, que les noms adresses, et dates de naissance de leur famille, de leurs amis sont aussi au pot commun sur Facebook, prêts à être moissonnés – c’est le terme qu’a employé le lanceur d’alerte de Cambridge Analytica par la campagne de Trump ou pro Brexit. Parmi ces effaceurs de Facebook, l’un faisait remarquer qu’il ne faut jamais oublier qu'avec Facebook, vous n’êtes pas le client, vous êtes le produit.

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