Rod Stewart en concert au Zénith de Paris le 30 juin prochain : "Je me donne à 3 000 % quand je suis sur scène"
Rod Stewart est un des plus grands artistes internationaux, un incontournable du rock britannique et l'un des plus vendus au monde. Quand on parle de lui, on pense évidemment à ses tubes devenus nos Madeleine de Proust : Maggie May (1971), Sailing (1975) ou encore Do Ya Think I'm Sexy ? (1978). En 2002, il a reçu le Chopard Diamond Award pour ses 100 millions d'albums vendus et la reine Elisabeth II l'a même anobli en 2016.
Jools Holland est musicien, pianiste anglais, présentateur de télévision. Il est également le fondateur du groupe Squeeze. Un grand pianiste qui a collaboré avec Tom Jones, Eric Clapton et aujourd'hui avec Rod Stewart. De cette union vient de naître un album, Swing Fever qui sort aujourd'hui. Rod Stewart sera aussi en concert au Zénith de Paris le 30 juin prochain.
Franceinfo : Swing Fever, c'est 13 titres en hommage à une époque musicale glorieuse, aux chansons intemporelles des années Big Bang. Ce son-là représente finalement le rock 'n' roll de votre époque ?
Jools Holland : Yeah ! Je crois que c'est ça, la musique sur ce disque est ce qu'il y a de plus important, quel que soit le nom que vous lui donniez, c'est l'intention de la musique et le sentiment de la musique.
Rod Stewart : On ne voulait pas de ballades et de chansons plus lentes, et grâce à Jools et à son groupe incroyable, on ne pourrait pas jouer ça sans un batteur et un bassiste extraordinaires, entre le piano de Jools et ma voix, on espère que ça fonctionnera. Nous, on adore cet album. C'est un des rares albums que je joue moi-même. On vient de le finir, mais je le joue et je l'écoute et je ne suis jamais fatigué.
Jools, était-ce un plaisir d'aller pousser finalement Rod dans ses derniers retranchements, d'aller le chercher là-dessus ? Parce que même sa voix est différente.
Jools Holland : Moi, je n'oserai jamais pousser Rod dans quoi que ce soit ! Mais je crois que ce qui s'est passé c'est qu'alors que souvent les gens qui font des disques ensemble disent : "Ça a été le pire moment de ma vie, on s'est embrouillé sur les chansons, on s'est battu dans le studio", eh bien là, ça a été exactement le contraire. Oui, que du plaisir ! Quand on faisait ces arrangements et que ses vocaux arrivaient sur les arrangements, tout devenait évident. C'est le plus important. C'est un des plus grands chanteurs du monde et ça signifie quelque chose. Je ne l'ai pas poussé. Je l'ai suivi en quelque sorte !
"Quand Rod chante, ça va directement dans le cœur des gens et c'est ce qu'on voulait faire avec ce disque 'Swing Fever'. Ça m'a rendu si heureux."
Jools Hollandà franceinfo
Rod, c'est vrai que quand on écoute cet album, votre voix est limite méconnaissable, c'est-à-dire que vous êtes allé chercher des nuances qu'on n'avait pas forcément l'habitude d'entendre auparavant.
Rod Stewart : Croyez-moi, c'est naturel. Si naturel pour moi. Le Seigneur m'a donné une voix qui peut s'adapter à pas mal de styles de musiques différents. Je comprends ces chansons et je peux toutes les chanter. J'ai beaucoup de chance. Mais il n'y a eu aucun effort. Ça a été vraiment naturel pour moi de chanter ces trucs-là.
Je me demandais à quel moment vous aviez découvert cette voix, Rod, et à quel moment vous aviez compris que c’était votre voie puisqu'au début, c'était le football.
Rod Stewart : Je m'habille toujours en football, j'adore le football. Je vais vous dire quand c'est arrivé. Quand j'étais à l'école, mon père m'a acheté une guitare, j'avais 12 ans. Je n'en voulais pas. Mais bon, j'ai commencé à jouer de la guitare et puis je suis devenu un beatnik et je chantais sur la plage à Brighton avec mes potes. On était tous des beatniks et les gens se réunissaient et disaient : "Eh Rod, vas-y, chante !" Et je me suis dit : oh, j'ai peut-être quelque chose et j'ai poussé à partir de là.
"Si vous m'aviez dit à 16 ans que je chanterais encore à 79 ans, je ne l'aurais jamais cru ! Mais je suis là et je le fais encore et j'adore chaque minute !"
Rod Stewartà franceinfo
Jools, en plus de cette voix, de cette carrière, de cette implication, c'est cette énergie qui vous plaît chez Rod ?
Jools Holland : Oui. J'étais tellement heureux quand il m'a appelé. Je ne connaissais pas Rod même si nos chemins se sont croisés de temps en temps et que ça s'est toujours bien passé. Mais grâce à cet album, je l'ai beaucoup mieux connu et apprécié. Maintenant je l'aime vraiment parce qu'il y a toujours une surprise, il y a toujours quelque chose de marrant qui se passe comme avec un vraiment bon ami. C'est génial parce qu'en vieillissant, c'est difficile de se faire de nouveaux amis. En fait, la plupart du temps, plus on vieillit et moins on a envie d'avoir de nouveaux amis. Mais celui-ci est génial.
Rod Stewart : Je partage ce sentiment, Mr Holland !
Je voudrais qu'on parle de la scène. Que représente-t-elle pour vous Rod ? Vous serez le 30 juin au Zénith de Paris.
Rod Stewart : Tout ! Ça représente tout, c'est toute ma vie. Jouer en direct sur scène, ça représente tout pour moi. Avec Jools, on se la pète un peu... Je n'ai pas une tête de rock star, regardez mes cheveux, mon gros nez ! Je suis tellement heureux et satisfait de pouvoir continuer à faire ça et qui est toujours un public qui vienne nous voir jouer en live. Et je me donne à 3 000 % quand je suis sur scène, j'aime chaque seconde des moments où je suis sur scène.
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