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Genesis fait ses adieux sur scène après plus de 50 ans carrière : "On ne pensait pas que ce serait notre vie. C'est magique"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd’hui, ils sont trois et forment le groupe britannique Genesis. Tony Banks, Mike Rutherford et Phil Collins repartent sur les routes pour leur tournée d’adieux.

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Mike Rutherford, Phil Collins et Tony Banks de Genesis le 5 septembre 2007 à Toronto (Canada), peu avant d'entamer le volet nord américain de leur tournée "Turn it On Again". (DARRYL JAMES / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Tony Banks, Mike Rutherford et Phil Collins forment le groupe britannique Genesis. Il est l'un des plus grands groupes du monde, précurseur du rock progressif. Il a vendu plus de 100 millions d'albums et ses tournées se sont jouées à guichets fermés aux quatre coins du monde. On ne croyait plus à un retour, mais si ! Genesis repart sur les routes dans une ultime tournée : Genesis, The Last Domino ? Avec un arrêt les 16 et 17 mars prochain à la Défense Accor Arena

franceinfo : Ça représente quoi que Genesis remonte sur scène avec deux dates en France ?

Tony Banks : Je pense que c'est vraiment bien qu'on puisse le faire. On va être très tristes quand la tournée va se terminer. On est en France juste avant de terminer à Londres le 26 juin, de sorte que c'est la dernière fois que je vais poser mes mains sur le clavier de Genesis.

Phil Collins : C'est vrai, il aura la larme à l'œil. C'est quand même une grosse affaire. On a passé plus de 50 ans ensemble et plus de 50 ans pour eux qui ont démarré le groupe juste à la sortie du lycée. Ce n'est pas quelque chose de léger, c'est une vie. Je suis sûr que le public en a conscience. Ça fait quand même plus de 50 ans.

Cette carrière, ces cinq décennies passées, ont apporté énormément de souvenirs. Vous êtes rentrés dans les foyers du monde. Ça représente quoi pour vous, le fait que Genesis soit devenu aujourd'hui un groupe incontournable ?

Tony Banks : C'est une sorte de privilège. On est toujours surpris. D'ailleurs, on est les premiers surpris. On a été très étonnés en arrivant tout à l'heure de voir tous ces camions et tous les moyens que ça demande, alors que nous, c'est juste des petites notes qu'on a écrites ensemble, il y a longtemps. Sincèrement, on ne pensait pas que ça serait notre vie. Je trouve ça magique. C'est vraiment une sorte de rêve et de réveil. Encore aujourd'hui, c'est une chose vraiment étrange pour nous.

Ce qui est fou, c'est qu'il y a eu plusieurs vies dans Genesis. Il y a eu effectivement le début avec Peter Gabriel qui en est parti. Les médias ont dit : "C'est fini, ça ne tiendra pas". Il y avait effectivement cette voix de Peter Gabriel, mais tout de suite, Phil a pris le relais et les fans ont adopté cette voix-là. Je voudrais savoir quelle place elle occupe cette voix dans votre vie.

Phil Collins : C'était plutôt effrayant au début. On a essayé plein de chanteurs parce que j'étais batteur et quand on a fini nos recherches, on s'est dits : "Tant pis, aucun chanteur ne nous correspond", alors je m'y suis collé. Cela a été un processus très long.

Notre premier concert, on l'a fait devant 2 000 personnes dans l'Ontario, au Canada et plus j'avançais dans le concert, plus je me sentais en confiance. Mais j'ai mis du temps à acquérir cette confiance. Ça a été long pour moi d'enlever le micro du pied de micro et de me balader avec.

Pour être franc et juste, ça n'a jamais été une ambition pour moi d'être chanteur.

Phil Collins du groupe Genesis

à franceinfo

Je l'ai fait uniquement parce que je n'avais pas le choix et au final, c'était la meilleure solution pour qu'on puisse continuer à poursuivre notre carrière. Mais moi, pour tout avouer, j'avais plutôt une idée d'un groupe instrumental. Tout a bien fini, finalement.

Ça représente quoi de monter sur scène en France ? La France vous a adopté. Deux dates arrivent, les 16 et 17 mars à la Défense Arena, dans une période de pandémie. Vous allez être le premier groupe qui va incarné ces concerts qu'on attendait tant.

Mike Rutherford : La première chose : on croise les doigts. Ça a toujours été cool pour nous de jouer dans plein d'endroits différents, des stades, Bercy. C'est excitant de se dire qu'on va être le premier gros groupe à jouer depuis cette période de pandémie. Ça rend le truc encore plus spécial et pour tout le monde.

C'est l'ultime tournée... Ça représente quoi pour vous, de vous dire que Genesis va s'arrêter ?

Ce qui se passe avec cette ultime tournée, va être profond comme émotion, mais on n'est pas encore arrivés au bout…

Phil Collins du groupe Genesis

à franceinfo

Phil Collins : Ca a été vraiment beaucoup de plaisirs. Les deux, Tony et Mike, ont fait ça depuis la sortie de l'école et moi, je suis arrivé un peu après, mais on parle quand même d'un parcours qui s'est étalé sur une grande période. Je n'ai pas encore vraiment évalué ou défini, cette impression, ce sentiment, je m'en rendrai compte une fois qu'on aura passé la dernière date. Il y a plein de gens qui vont devoir se débrouiller sans nous.

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