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Aymeric Caron : "L'injustice, c'est quelque chose qui m'a toujours torturé"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo et se confie. Aujourd'hui, Aymeric Caron.

Article rédigé par franceinfo
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Aymeric Caron lors de la première réunion publique du REV (Rassemblement des Écologistes pour le Vivant), le 12 mai 2018 à Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Aymeric Caron a déjà publié plusieurs essais parmi lesquels No Steack aux éditions Fayard qui a eu un beau succès. Dans son nouvel ouvrage, Vivant, il tente d’interpeller le plus grand monde, pour une prise de conscience collective. Non, il ne dit pas que les bouchers sont des assassins de façon radicale. Il nous donne sa définition de ce que ça signifie d'être "vivant""Je pense que c'est sans doute la question fondamentale, c'est ça que j'ai essayé de raconter et c'est une question qu'on oublie de se poser dans une société ou on nous demande de tout faire toujours plus vite en s'oubliant totalement. D'être totalement prisonnier à la fois des règles du travail, des règles sociales, qu'on ne choisit pas."

L'humanisme ne peut plus se limiter aujourd'hui à la seule question de l'espèce humaine

Derrière le personnage médiatique d’Aymeric Caron, bien connu pour dire les choses parfois de façon "cash", se cache un personnage engagé, qui aime se protéger d’une sensibilité évidente encore plus à fleur de peau avec l’arrivée de sa fille, il y a quelques mois. "La sensibilité est là, c'est sur, elle est très problématique même si j'essaye justement de l'éliminer de tous mes raisonnements. Cette sensibilité pose énormément de soucis au quotidien dans les rapports humains, dans les rapports professionnels, dans la capacité à supporter le monde."

J’ai encore le fol espoir que l’on puisse changer, cet espoir parce que je crois qu’il y a beaucoup de gens qui partagent un petit peu ce que je suis en train de dire ; beaucoup de gens ont conscience de l’urgence à réagir à agir et à inventer un nouveau modèle de société.

Aymeric Caron

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Ce qui lui a valu aussi une réputation de forte tête et de journaliste assez dur, c’est son regard critique. Il le possède depuis son adolescence. Il vient de ses parents : "Je crois que l'éducation que j'ai reçue, c'est une éducation laissant la place au doute. On ne me disait pas 'ce qu'on est en train de te dire est une vérité absolue', mais mon père a eu à coeur de me donner des armes pour avoir un regard critique sur ce que j'allais expérimenter par moi-même".

Enfant Aymeric Caron rêvait d'une chose : être dessinateur, raconter des histoires, croquer des personnages." Mon souhait, le premier, c'était de devenir dessinateur de bande dessinée. J'ai toujours eu un crayon dans les mains. Sur les premières photos où on me voit, j'ai un crayon, je dessinais tout le temps jusqu'à l'âge de 15 ans" .

Le livre d’Aymeric Caron est un cri d’espoir en plus d’être un cri du cœur. Intitulé Vivant, il est paru chez Flammarion.  

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