PSA Peugeot Citroën fait son grand bond en avant
Le protocole d'accord,
qui sera entériné fin mars lors de la visite en France du président chinois,
doit permettre au premier groupe automobile français, en grande difficulté, de
repartir de l'avant. Mais au prix de certains sacrifices.
Qu'est ce qui
change?
La famille Peugeot
n'est plus la seule à diriger le groupe. Désormais, elle a à ses côtés deux
gros actionnaires : l'Etat français et le chinois Dongfeng qui apportent chacun
800 millions d'euros au constructeur français. A terme, tous détiendront 14%
des parts, ce qui veut dire que la famille perd les droits de vote double
qu'elle détenait jusqu'ici.
Le protocole
d'accord prévoit-il des gardes fous?
Les détails seront
dévoilés demain, mais normalement, il existe une clause qui empêche les trois
actionnaires d'augmenter leur niveau de participation pendant dix ans. Objectif
: limiter les ambitions de Dongfeng dont le principal intérêt dans cette
histoire est d'acquérir certaines technologies du groupe PSA. C'est ce
qu'affirme Jean François Dufour, analyste chez DCA Chine.
PSA dévoilera demain ses résultats financiers. En 2012, le groupe a
essuyé une perte abyssale de 5 milliards d'euros.
L'investissement de
Dongfeng dans PSA symbolise-t-il la stratégie des entreprises chinoises en France ?
La banque de France
vient de publier des chiffres très intéressants. Ils montrent que les
investissements chinois en France ont explosé depuis neuf ans. Ils sont passés
de 250 millions d'euros en 2005 à 3,5 milliards d'euros l'an dernier. C'est énorme. En
revanche, ils représentent à peine 1% du total des investissements étrangers
dans l'hexagone. A titre d'exemple, les Etats-Unis ont injecté 90 milliards
d'euros environ l'an dernier dans notre économie. C'est trente fois plus.
Le président du
Medef précise (un peu) sa pensée sur le Pacte de responsabilité.
Après avoir
vertement critiqué le projet de François Hollande en marge de la visite
présidentielle aux Etats Unis, Pierre Gattaz tente de se rattraper. Ce matin,
il a présenté les 25 engagements du Medef dans le cadre du Pacte de responsabilité
dans des termes jugés moins agressifs.Mais dans le fond,
sa position reste la même. Pierre Gattaz ne veut pas entendre parler de
contreparties contraignantes pour les entreprises, en échange des allégement de
charge de 30 milliards promis par le chef de l'Etat.
Le patron du Medef réclame
également un moratoire sur les projets de loi qui selon lui stressent les
entreprises. La réaction du gouvernement n'a pas tardé. Pierre Gattaz stresse
tout le monde, y compris les chefs d'entreprise affirme le ministre délégué à
l'Economie sociale, Benoit Hamon.
Un résultat
d'entreprise à retenir ce soir. Celui du groupe Casino.
De bons résultats
qui ont fait bondir le titre du distributeur français de 3% à la bourse de
Paris. L'an dernier, les ventes Casino dans le monde ont progressé de 15%. Son
résultat net de 9%. En France, la situation s'améliore. Le groupe espère
dégager un chiffre d'affaire positif en 2014 dans l'hexagone. Notamment grâce à
sa politique de baisse des prix.
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