Défaillances en baisse, coût en hausse
Les défaillances
d'entreprises baissent en France depuis le début de l'année, mais leur coût
augmente
C'est ce qui
ressort du bilan des quatre premiers mois de l'année présentée par la Coface
qui du coup fait des prévisions pessimistes pour l'ensemble de l'année. En
partant du constat que les entreprises sont plus vulnérables qu'elles ne
l'étaient en 2008
Les explications de
Jennifer Forest, économiste de la Coface
Deux reprises dans
le secteur des transports on commence par Seafrance
C'est Eurotunnel
qui a été choisi par le tribunal de Paris pour reprendre la compagnie maritime
qui a été liquidée en janvier dernier et trois bateaux. Montant du rachat 65
millions d'euros. Eurotunnel s'est engagé à louer ces trois navires à une
coopérative de production qui réunit au moins 500 des ex salariés de Seafrance.
Deuxième reprise
celle de Translohr le spécialiste des trams sur pneus
Alstom associé au
fonds stratégique d'investissement va racheter cette branche de la société
alsacienne Lohr qui est en difficulté et ce pour 35 millions d'euros. Le
dossier a pu être débloqué aujourd'hui après plusieurs semaines de négociation.
Le principal obstacle émanait de la RATP un gros client de Translohr qui a
commandé ce tramway pour les futures lignes 5 et 6 du tramway parisien qui
doivent entrer en service en 2013 et 2014. La RATP a renoncé aux cinq millions
d'euros de pénalités que lui devrait Translohr. Moyennant quoi Alstom s'est
engagé à exécuter les contrats en question au prix convenu à l'origine entre
Translohr et la RATP.
Le plan d'aide aux
banques espagnoles
Après avoir résisté
plusieurs jours, le gouvernement espagnol s'est finalement résigné à demander
de l'aide pour ses banques en mal de capitaux et confrontées à des retraits de
fonds. L'union européenne annonce un plan qui pourrait atteindre jusqu'à 100
milliards d'euros dont les modalités restent à définir. Ce qui n'a pas empêché
Fitch de dégrader de deux crans les deux plus grandes banques du pays BBVA et
Santander
Marc Touati le président
du cabinet ACDEFI
Mais après
l'Espagne c'est maintenant l'Italie qui est dans le collimateur
Du moins les
banques italiennes qui voient leurs cours baisser. Et ce en raison de leur
portefeuille de dette italienne qui est de plus en plus coûteuse à financer. Au
point que certains analystes comme ceux de Citigroup s'attendent à une
aggravation de la crise. Ils estiment que Rome aura probablement besoin d'un
plan d'aide ...
Et puis Chypre
évoque la possibilité de demander une aide internationale avant la fin du mois.
Pour ses banques
mais aussi pour ses finances publiques. La deuxième banque du pays est
fragilisée par son exposition à la Grèce et c'est le 30 juin que la
recapitalisation doit être effective. Jusqu'ici Chypre avait évité de demander
l'aide de l'Europe par peur des conditions qui pourraient lui être imposées en
échange. Elle a donc eu recours à la Russie. Le régime fiscal chypriote est un
des plus légers d'Europe.
C'est aussi la
crise pour les prix Nobel
La fondation Nobel qui distribue les prix est elle aussi confrontée à
des difficultés financières. Elle a donc décidé de réduire le montant des prix
cette année. Ils vont diminuer d'un cinquième pour se monter à 900 000 euros, contre
un peu plus de un million jusqu'ici. La fondation va aussi réduire ses frais de
fonctionnement et le coût des cérémonies de décembre au cours desquelles sont
remises les prix.
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