Sommet pour la paix : c'est "un coup diplomatique plutôt réussi de la part des Ukrainiens et des Suisses", estime Camille Grand, du Conseil européen pour les relations internationales

Camille Grand, directeur du programme "défense et sécurité" du Conseil européen pour les relations internationales et ancien secrétaire général adjoint de l'Otan est le grand témoin de franceinfo dimanche 16 juin.
Article rédigé par franceinfo
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Volodymyr Zelensky arrivant au Sommet pour la Paix, en Suisse. (ARDA KUCUKKAYA / ANADOLU)

Le Sommet pour la paix qui a lieu depuis samedi 15 juin en Suisse est "un coup diplomatique plutôt réussi de la part des Ukrainiens et des Suisses", estime dimanche 16 juin sur franceinfo Camille Grand, directeur du programme "défense et sécurité" du Conseil européen pour les relations internationales et ancien secrétaire général adjoint de l'Otan. 

Les organisateurs sont parvenus à rassembler "un grand bout de la communauté internationale autour de la table, même si ce n'est pas une négociation de paix à proprement parler", explique le spécialiste alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis samedi soir de faire des propositions de paix à la Russie une fois qu'elles seront validées par la communauté internationale.

"Une Ukraine qui est prête à écouter"

Lors de ce sommet en Suisse, l'Ukraine a remis sur la table des propositions qu'elle avait déjà formulées précédemment, à savoir "un retour à la situation internationalement reconnue - c'est-à-dire l'Ukraine dans ses frontières - le départ des troupes russes, la poursuite des criminels de guerre et des réparations", explique Camille Grand. Mais le spécialiste observe aussi "une Ukraine qui est prête à écouter les 90 États représentés", dont certains qui "mettent en avant leurs recommandations et préoccupations pour un éventuel processus de paix".

"Il n'est pas question aujourd'hui" que l'Ukraine accepte de nouvelles annexions de son territoire pour mettre fin à la guerre, estime par ailleurs Camille Grand. "Une des sorties du conflit peut être une sorte de cessez-le-feu sur une ligne de front, comme ce que l'on a dans la péninsule coréenne, mais où il n'y a pas de reconnaissance d'une annexion quelconque." Il souligne que nous sommes actuellement "dans un moment où il y a un théâtre diplomatique qui est nécessaire pour travailler sur les questions de sécurité nucléaire, de sécurité alimentaire et d'échanges de prisonniers. Des choses importantes pour engager un dialogue."

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