"On ne peut pas lutter contre les écrans, mais le livre représente une certaine magie", selon l'écrivain Grégoire Solotareff
Des centaines d'autrices et d'auteurs rencontrent leur public au Grand Palais Ă©phĂ©mĂšre jusqu'Ă dimanche 14 avril Ă l'occasion du Festival du livre de Paris. "C'est toujours une fĂȘte", souligne GrĂ©goire Solotareff, Ă©crivain, grand auteur pour la jeunesse, notamment avec sa sĂ©rie Loulou, directeur de collection Ă LâĂcole des Loisirs. Si la littĂ©rature jeunesse reprĂ©sente un livre sur quatre vendu en France, les jeunes lisent malheureusement de moins en moins.
Selon une Ă©tude Ipsos commandĂ©e par le Centre national du livre publiĂ©e ce mardi dans Le Figaro, les jeunes de 7 Ă 19 ans consacrent en moyenne 19 minutes par jour Ă la lecture. C'est quatre minutes de moins qu'en 2022. "J'ai beaucoup d'espoirs dans la continuitĂ© du livre comme objet important de la culture", veut nĂ©anmoins croire GrĂ©goire Solotareff. "On ne peut pas lutter contre les Ă©crans, mais le livre objet existe toujours. Un livre reprĂ©sente une certaine magie. C'est un objet qu'on garde, donc je suis assez confiant."Â
La "tension" des réseaux sociaux
Les jeunes passent visiblement 10 fois plus de temps entre 16 et 25 ans sur les Ă©crans que devant un livre, toujours selon cette Ă©tude du Centre national du livre. Ătre devant un Ă©cran est une activitĂ© plus "passive" que celle de lire un livre, selon GrĂ©goire Solotareff. "Il y a aussi une profusion d'informations qui certes peuvent ĂȘtre positives, mais qui sont quelquefois dĂ©sagrĂ©ables et mĂȘmes nocives. On reçoit, quand on est sur les rĂ©seaux sociaux, des informations qui vous mettent une sorte de tension, et il y a surtout une passivitĂ© totale par rapport Ă l'imagination", conclut l'Ă©crivain. Â
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