"On ne peut pas lutter contre les écrans, mais le livre représente une certaine magie", selon l'écrivain Grégoire Solotareff

À l'occasion du Festival du livre de Paris qui se tient jusqu'à dimanche, l'auteur pour la jeunesse Grégoire Solotareff, notamment connu pour sa série "Loulou", évoque la concurrence des écrans.
Article rédigé par franceinfo
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L'écrivain Grégoire Solotareff, le vendredi 12 avril 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Des centaines d'autrices et d'auteurs rencontrent leur public au Grand Palais éphémère jusqu'à dimanche 14 avril à l'occasion du Festival du livre de Paris. "C'est toujours une fête", souligne Grégoire Solotareff, écrivain, grand auteur pour la jeunesse, notamment avec sa série Loulou, directeur de collection à L’École des Loisirs. Si la littérature jeunesse représente un livre sur quatre vendu en France, les jeunes lisent malheureusement de moins en moins.

Selon une étude Ipsos commandée par le Centre national du livre publiée ce mardi dans Le Figaro, les jeunes de 7 à 19 ans consacrent en moyenne 19 minutes par jour à la lecture. C'est quatre minutes de moins qu'en 2022. "J'ai beaucoup d'espoirs dans la continuité du livre comme objet important de la culture", veut néanmoins croire Grégoire Solotareff. "On ne peut pas lutter contre les écrans, mais le livre objet existe toujours. Un livre représente une certaine magie. C'est un objet qu'on garde, donc je suis assez confiant." 

La "tension" des réseaux sociaux

Les jeunes passent visiblement 10 fois plus de temps entre 16 et 25 ans sur les écrans que devant un livre, toujours selon cette étude du Centre national du livre. Être devant un écran est une activité plus "passive" que celle de lire un livre, selon Grégoire Solotareff. "Il y a aussi une profusion d'informations qui certes peuvent être positives, mais qui sont quelquefois désagréables et mêmes nocives. On reçoit, quand on est sur les réseaux sociaux, des informations qui vous mettent une sorte de tension, et il y a surtout une passivité totale par rapport à l'imagination", conclut l'écrivain.   

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