Responsable de plus d'une centaine d'expéditions, NicolasDubreuil est l'un des meilleurs spécialistes du monde des glaces De l'Alaska à la Géorgie du Sud en passant parle Nunavut, le Spitzberg, la Sibérie, l'Islande, la péninsule Antarctique et leGroenland, il accompagne et guide des expéditions en autonomie complète, desportifs, de scientifiques ainsi que des équipes de tournage."Je suis allé au Groenland pour l'aventure, pour fairedes expéditions pour être le plus loin, le plus haut, le plus fort. Puis leschoses changent, et j'ai eu envie d'aller plus au nord. C'est un peu comme unedrogue, plus on va loin, plus on est dans des conditions extrêmes, plus on aenvie de pousser le bouchon plus loin, " explique Nicolas Dubreuil.Son ouvrage retranscrit toute une culture, avec ses rites,ses mythes, sa vie en communauté... "C'est un mélange très subtil entremodernité et tradition. Dans mon village, 80% des gens ont un profil Facebook.Ce ne sont quasiment que des chasseurs et des pêcheurs. Les jeunes sontattirés par notre civilisation, mais le passage du virtuel au réel est trèsdifficile. "Les chasseurs et les pêcheurs vivent de la nature et ont unregard beaucoup plus sensé que le notre, explique Nicolas Dubreuil. "Nousavons un besoin urgent de changer notre regard. Il faut que l'on arrête de nousrabâcher que la glace fond car c'est loin des problèmes qu'il y a en Arctique.Il y a tellement d'autres choses très importantes qu'il ne faut pas que ce soitl'arbre qui cache la forêt. "