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Jean-Christian Poutiers : "Quand on est handicapé la volonté est démultipliée"

Grimper sur le toit du Kilimandjaro alors que l'on ne voit plus rien ou que l'on n'a plus l'usage de ses jambes. C'est le pari fou que se sont lancés deux sourds aveugles, deux malvoyants et un paraplégique. Une ascension à 5.895 m. Un défi spectaculaire et une aventure humaine hors du commun à laquelle a participé Jean-Christian Poutiers, président de l'ARAM, (Association Régionale des Aveugles et Malvoyants) de Paris et d'Ile-de-France. 
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
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Au départ, Jean-Christian Poutiers, président de l'ARAM, (Association Régionale des Aveugles et Malvoyants) de Paris et d'Ile-de-France, n'aime pas marcher, n'aime pas la montagne, la neige et est allergique aux herbacées.

"Mais un défi à partir du moment où l'on a tous les atouts derrière soit ce n'est pas un défi, c'est une promenade. Un défi, il faut souffrir, s'y donner, s'y abandonner totalement. Sans cela, est-ce que cela vaut la peine d'être vécu ? "

A 65 ans, Jean-Christian Poutiers n'est pas dans une santé olympique et à beaucoup souffert.

"Tout comme mes petits camarades. Il y avait des asthmatiques, des problèmes cardiovasculaires, deux diabétiques. Pour nous notre handicap est banal au quotidien, mais les conséquences peuvent être plus lourdes pour nous. Dès que l'on est handicapé tout est démultiplié, y compris l'effort, y compris la volonté. "

Parmi les prochains défis programmés de Jean-Christian Poutiers figure la mise en accessibilité des sites préhistoriques.

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