Guerre Israël- Hamas : "Antony Blinken essaye de ramener à la raison le gouvernement de Benyamin Nétanyahou", selon un ancien officier français

Pour Guillaume Ancel, ancien officier français, chroniqueur et auteur du blog "Ne pas subir", "depuis le début du conflit, les États-Unis souhaitent que l’offensive militaire sur la bande de Gaza soit beaucoup moins violente."
Article rédigé par franceinfo
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Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain, le 9 janvier 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine est arrivé, lundi 8 janvier, à Tel-Aviv alors que la guerre entre Israël et le Hamas est entrée dans son quatrième mois. Le secrétaire d’État se trouve au Proche Orient quelques heures après l’élimination d’un responsable du Hezbollah au Liban. "Antony Blinken essaye de ramener à la raison le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, analyse Guillaume Ancel, ancien officier français, chroniqueur et auteur du blog "Ne pas subir", "et ce n'est pas facile". "Depuis le début du conflit les États-Unis souhaitent que l’offensive militaire sur la bande de Gaza soit beaucoup moins violente. Antony Blinken souhaiterait en outre éviter une escalade régionale du conflit." Que ce soit au Liban avec le Hezbollah ou en Mer Rouge avec les Houthis pilotés par l’Iran, "le risque n’a jamais été aussi grand", estime Guillaume Ancel.

Les Américains ont "des leviers très puissants" 

Antony Blinken, doit rencontrer les dirigeants israéliens mardi. Face à un bilan qui dépasse désormais les 23 000 morts dans la bande de Gaza selon le gouvernement du Hamas, le secrétaire d'État américain a dit vouloir "parler de la direction que va prendre la campagne militaire à Gaza" et "insister sur l'impératif absolu" qu'Israël "en fasse plus pour protéger les civils".

"Les Américains sont les fournisseurs uniques de munitions aux Israéliens, ils ont des leviers très puissants mais dangereux, reprend Guillaume Ancel. S’ils arrêtaient de fournir ces munitions, Israël serait lâché. Comme ce pays a toujours été menacé par ses voisins, ce serait signer la fin d’Israël. Les États-Unis ne le feront pas mais en même temps, ils n’acceptent pas la politique de Benyamin Netanyahou." 

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