Gouvernement de Gabriel Attal : "C’est un siphonnage de plus", selon le directeur du département "Opinion et politique" d'Ipsos

Le nouveau gouvernement de Gabriel Attal, dévoilé jeudi, compte 14 ministres qui pour la plupart sont issus des rangs de la droite. Selon Stéphane Zumsteeg, directeur du département  "Opinion et politique" de l’institut Ipsos, Emmanuel Macron poursuit la même stratégie "de débauchages individuels" depuis 2017.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal lors de la cérémonie de passation de pouvoir avec la Première ministre sortante Elisabeth Borne à l'hôtel Matignon à Paris, le 9 janvier 2024. (LUDOVIC MARIN / POOL)

De l’action, des résultats voilà ce que demande le nouveau Premier ministre Gabriel Attal à son gouvernement. Une équipe resserrée annoncée jeudi 12 janvier avec 14 ministres en tout et une parité hommes-femmes, mais pas vraiment de parité politique avec beaucoup plus de personnalités issues de la droite. Huit des quatorze ministres ont eu à un moment une carte LR ou une carte UMP. "C’est un siphonnage de plus, il n’y a rien de nouveau sous le soleil", estime Stéphane Zumsteeg, directeur du département  "Opinion et politique" de l’institut Ipsos. "Depuis 2017, Emmanuel Macron n’a eu de cesse que d’adopter tout le temps la même stratégie, c’est-à-dire faire le plus de mal possible à la droite républicaine. Là il y a une technique qui semble encore fonctionner de débauchages individuels."

Une équipe droitisée

Si Bruno Le Maire reste ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, tandis que Gérald Darmanin est maintenu au ministère de l'Intérieur, et Éric Dupond-Moretti au ministère de la Justice, cette équipe est droitisée avec l'arrivée de Catherine Vautrin ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités et de Rachida Dati comme ministre de la Culture. "Le but c’est toujours ce pari électoral de se dire que les prochaines échéances électorales ne se jouent qu’à droite, reprend Stéphane Zumsteeg. Qu’il y a entre le Rassemblement national et le bloc présidentiel, une petite force (LR) qu’il faut 'mettre à mort quelque part', parce que c’est là que se trouvent les lignes de partage électorales entre la droite radicale et le centre droit."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.