Cet article date de plus de dix ans.

Aurélie Monkam Noubissi : "On ne peut pas vivre dans la colère"

Un dispositif policier sans précédent est mobilisé ce jeudi à Echirolles, près de Grenoble : 300 agents sont sur place pour encadrer la reconstitution d'un double meurtre, celui de Kevin et Sofiane, deux jeunes lynchés le 28 septembre 2012 par une dizaine de personnes. Pour en parler, Aurélie Monkam Noubissi, la mère de Kévin, pédiatre et auteur du Ventre arraché (éd. Bayard).
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Dans son livre, Aurélie Monkam Noubissi raconte comment elle traverse ce drame. C'est aussi un livre pour les autres, "pour toutes les mères qui se reconnaîtront dans ce genre de souffrance, pour tous les jeunes qui ont parcouru cette trajectoire avec moi. Je laisse une trace. Cela m'a apporté beaucoup d'apaisement car l'écriture est une thérapie . "

Pas de haine ou de violence dans les propos d'Aurélie Monkam Noubissi. "Il y a quelque chose de révoltant bien sûr. Je me suis retourné contre la société, mais je m'y mets aussi. Mais on ne peut pas vivre la colère au quotidien et mon moyen de la transcender a été d'écrire et de la transformer en responsabilité. "

Aurélie Monkam Noubissi veut créer une fondation pour lutter contre le décrochage scolaire et continuer à faire vivre le collectif né au lendemain de la mort de son fils. "Je voulais prolonger le message des banderoles qui avaient été brandies le jour de la marche blanche. Mon dada c'est le décrochage scolaire. Il y a beaucoup de projets pilotes mis en place, mais le désœuvrement des jeunes participent énormément aux pulsions qui ont conduit à ce lynchage. "

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.