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Suppressions de postes massives chez Amazon

Amazon coupe dans ses effectifs. Le géant du commerce en ligne va supprimer 18 000 emplois, y compris en Europe. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (CÉCILE SOULÉ / FRANCE-BLEU LORRAINE NORD)

La rumeur des licenciements courait ces dernières semaines. Cette fois elle est confirmée : pour réduire ses coûts,  Amazon va supprimer 18 000 emplois dans le monde. C’est la réduction la plus massive dans l’histoire du groupe fondé par Jeff Bezos. Ces licenciements toucheront surtout les magasins physiques mais aussi les services internes comme les ressources humaines. Cette annonce n’intervient pas par hasard : elle a lieu avant la publication des résultats annuels le 1er février. L'objectif est  évidemment de rassurer les investisseurs.  

Au troisième trimestre, Amazon a connu une baisse de son bénéfice net de près de 10% sur un an. À la bourse de New York aussi, le groupe a beaucoup perdu de sa valeur ces derniers mois. La faute au ralentissement de l’économie, à l’inflation, qui entraîne une baisse de la consommation y compris la vente en ligne. Amazon avait beaucoup embauché ces dernières années, surtout pendant le Covid. Entre 2020 et 2022, le groupe avait doublé son personnel mondial. Fin septembre, il comptait plus d’1,5 million de travailleurs. 

Ces licenciements toucheront aussi la France

On ne sait pas exactement combien de postes mais l’hexagone ne sera pas épargné. Sachant qu’en France, Amazon est souvent pointé du doigt pour ne pas payer assez d’impôts, pour ses conditions de travail aussi. Le géant du e-commerce a connu plusieurs grèves l’an dernier. Les implantations d’entrepôts font à chaque fois polémiques. Le groupe américain est dans le viseur de la Commission européenne mais aussi de Bercy : l’an dernier, par exemple Amazon s’est vu infliger une amende de plus de trois millions d'euros par la répression des fraudes pour clauses "abusives" dans ses contrats avec les commerçants.

D'autres plans sociaux touchent ce secteur

Plus largement, c’est tout le secteur de la Tech qui sabre dans les effectifs avec une liste impressionnante comme Meta, la maison mère de Facebook qui a annoncé plus de 11 000 licenciements, soit 13% de ses effectifs. Fin août, c’était Snapchat qui supprimait 20% de ses équipes. Twitter, aussi racheté en octobre par Elon Musk, se sépare de la moitié de ses salariés, etc. Cela touche aussi les start-up qui dépendent de ces grands groupes. Tous réduisent la voilure pour mieux faire face aux incertitudes géopolitiques et économiques de l’année 2023.    

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