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Pouvoir d'achat : top départ pour quatre semaines de soldes

Les soldes d’été démarrent mercredi 28 juin. Avec l’inflation, est-ce que les consommateurs vont dépenser autant ? Le décryptage de Fanny Guinochet.
Article rédigé par franceinfo, Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une vitrine dun magasin pratiquant les soldes à Dijon (Côte-d'Or). (PHILIPPE RENAUD / RADIO FRANCE)

Les consommateurs prévoient de dépenser 180 euros en moyenne durant cette période de soldes. Si on en croit une étude Opinionway, menée par Marques Avenue. Cette enquête montre que l’inflation pousse les français à différer leurs achats pour profiter des meilleurs prix. Avec un budget contraint, plus d’un Français sur deux se réserve donc pour les soldes mais cela veut dire des achats moins impulsifs, plus ciblés, moins coup de cœur. Si on se réfère aux soldes d’hiver, qui ont eu lieu, également en plein contexte de hausse des prix, le bilan n’avait pas été exceptionnel mais selon l’Alliance du commerce, il y avait eu 6% de chiffre d’affaires en plus par rapport à l’année précédente. 

Les dates des soldes sont les mêmes pour tout le monde. Il y a deux ans, le gouvernement avait émis l’idée de mettre en place des périodes différenciées de soldes en fonction des régions, sur le modèle des vacances scolaires. Mais ce n’est plus d’actualité. On reste donc sur une même période pour presque tout le monde en France, excepté la Corse avec des dates décidées par arrêté ministériel. Une durée de quatre semaines : démarrage mercredi 28 juin jusqu’au 25 juillet et c’est normalement, le seul moment où les commerçants ont le droit de vendre à perte, l’idée étant de les aider à destocker après une saison. 

Les commerçants affichent des soldes toute l’année

 

En réalité, lers commerçants font des promotions, des ventes privées, des jours fous, toutes sortes d’opérations de prix bas car ils n’ont pas le droit d’utiliser le mot "soldes". Selon certains commerçants, comme la fédération nationale de l’habillement, toutes ces séquences promotionnelles, dans les boutiques comme sur internet, posent d’ailleurs un vrai problème. Elles brouillent les cartes et enlèvent l’impact réel des soldes. Au-delà des questions de dates et de pouvoir d’achat, les soldes perdent aussi probablement de leur importance avec les mutations de l’univers de la mode. Le secteur de l’habillement fait face à des liquidations en cascades : Camaieu, Pimkie ou encore Kookaï. Les marques traditionnelles sont percutées par l’arrivée fracassante d’enseignes comme Shein qui cassent les prix, changent constamment leurs collections, c'est ce qu'on appelle la fast-fashion. Tout ceci dans un contexte de transition écologique, qui incite plutôt à limiter le nombre de vêtements achetés et à réduire notre consommation. De quoi réduire encore un peu plus la portée des soldes. 

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