Cet article date de plus d'un an.

Plan France 2030 : à Toulouse, Emmanuel Macron réaffirme l'engagement de la France dans le nucléaire

Le président de la République, Emmanuel Macron, était lundi 11 décembre à Toulouse pour dresser un bilan d’étape du plan France 2030. Ce plan de financement de l’innovation lancé en 2021 fête ses deux ans avec un net recadrage sur le nucléaire.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un homme prend une photo d'un module en cours d'assemblage dans le cadre du projet international de fusion nucléaire Iter à Saint-Paul-les-Durance, le 5 janvier 2023. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Le plan France 2030, plan de financement de l’innovation lancé en 2021, a fait l'objet lundi 11 décembre d'un bilan d'étape par le président Emmanuel Macron à Toulouse. Parmi les axes de développement mis en avant, la priorité a été mise sur le nucléaire. Rien d’étonnant à l’heure de la transition énergétique et de l’énergie de plus en plus chère. Le rôle de l’atome est replacé au cœur du débat pour développer une énergie décarbonée, moins coûteuse. La recherche autour de la fusion nucléaire, qui permettrait une production en grande quantité avec des déchets peu radioactifs, est ici placée aux côtés d’autres technologies, dont les aimants supraconducteurs. On peut dire qu’à Toulouse, le président de la République a recadré les priorités d’action. L'heure est au choix

Des observateurs, dont les économistes, reprochaient au Plan France 2030 de partir dans tous les sens, de trop saupoudrer les aides. Doté de 54 milliards d’euros, son objectif initial était de financer des projets d’innovation dans les technologies de ruptures de dix secteurs clés : production de voitures électriques, avion décarboné, hydrogène, agriculture, santé etc.  Bien sûr, ces objectifs demeurent, mais l’heure est aux choix : plutôt que de papillonner, autant miser sur le nucléaire, dans laquelle la France excelle et sait s’imposer, y compris jusque sur la scène européenne.

Rattraper le retard

En termes d’innovations de ruptures, il s’agit de reprendre la main et rattraper notre retard sur des pays comme les États-Unis, la Chine et l’Inde, qui ont pris une longueur d’avance. Sur les 54 milliards d’euros prévus pour ce plan France 2030, près de la moitié a déjà été utilisée et a profité à quelques 3 000 projets portés par 3 500 structures, pour moitié des PME et des centres de recherche.

Ce plan de financement attend et espère les relais de l’investissement privé et, pourquoi pas, l’utilisation de l’abondante épargne des Français, en tentant de flécher les centaines de milliards d’euros placés sur les livrets d’épargne et l’assurance-vie vers de l’investissement plus utile.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.