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Le gouvernement peut-il tenir sa promesse de baisser les impôts compte tenu de l'état des finances publiques ?

Le gouvernement promet des baisses d’impôts pour les classes moyennes mais  la France en a -t-elle les moyens ? Le décryptage de Fanny Guinochet.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
La page d'accueil de la déclaration de revenus, sur un écran d'ordinateur.  (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics, promet un vaste "plan Marshall pour les classes moyennes" qui pourrait se mettre en œuvre rapidement, dès l’an prochain. Avec des baisses d’impôts surtout orientées vers ceux qui travaillent et qui éprouvent du déclassement, en fait ceux qui sont trop riches pour avoir les aides sociales et trop pauvres pour avoir le sentiment de vivre bien. Dans le même temps, on entend aussi le gouvernement promettre des économies, une réduction du déficit et le désendettement du pays, dans un contexte où les taux d’intérêt augmentent et où notre dette de 3 000 milliards d’euros nous coûte de plus en plus cher. On n'oublie pas cette pression supplémentaire venue de l’agence de notation Fitch qui a dégradé la note de la France considérant que les tensions sociales dans le pays sont un risque pour le programme des réformes à venir. Autant dire un sacré signal d’alarme envoyé à l’hexagone. 

Où le gouvernement peut-il trouver l’argent ? Il compte sur la réforme des retraites qui devrait rapporter – tout compris – autour de 17 milliards d’euros d’ici 2027. Il compte aussi beaucoup sur la croissance, même si elle est faible. Attention, cependant, prévient le haut conseil des finances publiques, concernant les recettes, les gouvernements sont toujours un peu trop optimistes et celui-ci n’échappe pas à la règle. Bercy promet, en tout cas, de passer en revue toutes les dépenses pour trouver des gisements d’économies. De l’argent qui pourrait être redéployé pour alléger les prélèvements des ménages.  

Plusieurs solutions pour faire baisser les impôts

Ces baisses d'impôts pourraient prendre des allures de la réforme des droits de succession qui était dans le programme d’Emmanuel Macron. Elle coûterait, selon les évaluations, autour de deux milliards d’euros mais ça ne s’adresserait pas forcément à la France qui travaille. Le gouvernement peut aussi revoir le barème de l’impôt sur le revenu. Après la crise des "gilets jaunes", il avait baissé le taux d’imposition de la première tranche de 14% à 11%. Le problème est qu’avec le prélèvement à la source, ce geste se voit moins. D'autres options sont sur la table, comme la fiscalité autour des enfants, en accentuant les baisses d'impôts dès la première naissance.

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