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Le décryptage éco. Vers un assouplissement du télétravail, mais pas avant la mi-mai

La ministre du Travail, Elisabeth Borne consulte lundi 26 avril syndicats et patronat sur le télétravail. Pour préparer le déconfinement, elle propose de faire évoluer les règles. Le décryptage de Fanny Guinochet

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une femme en plein télétravail à son domicile. Photo d'illustration. (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Il s’agit d’assouplir le protocole sanitaire, probablement pour la mi-mai. Aujourd’hui, on rappelle que le gouvernement a instauré le télétravail systématique, cinq jours sur cinq, si le poste le permet, sous peine de sanctions. Et les entreprises ont plutôt joué le jeu lors de ce troisième confinement : selon une enquête du ministère, ces 15 derniers jours, le nombre d’actifs ( qui le peuvent) en télétravail est passé de 65 à 78%. Reste que la plupart – des employeurs comme des salariés – n’en peuvent plus du télétravail à 100%.

Les patrons s’alarment de perdre le contrôle, de voir leurs équipes décrocher, être démotivées, quand de leur côté, les télétravailleurs sont nombreux à se plaindre de solitude et de fatigue. Pour autant, peu vont reprendre en 100% présentiel. Déjà parce que le télétravail est efficace contre le virus. Une étude de l’institut Pasteur montre qu’il réduit de 30% le risque d’attraper le Covid-19. Mais aussi, parce que pour de nombreux salariés, pas question de revenir à la vie d’avant, en allant tous les jours au bureau.  

Probablement, deux à trois jours par semaine de télétravail

Elisabeth Borne propose que chaque entreprise ou branche professionnelle définisse, son propre rythme de reprise, c’est à dire "son" nombre de jours par semaine. Et, c’est un peu une "patate chaude" car ça n’est pas si facile de trouver des compromis sur ce sujet. Les syndicats demandent souvent des contreparties au télétravail, des indemnités pour prendre en charge une partie des frais comme la facture internet, le matériel de bureau, etc, alors que les employeurs, surtout les plus petits, refusent de payer.  

Elisabeth Borne veut aussi se pencher sur la question de la restauration d'entreprise. Là aussi, il s’agit de voir avec les organisations comment desserrer le protocole. Aujourd’hui, il est strict : de nombreux restaurants d’entreprise ont d’ailleurs fermé. Et dans les rares qui restent ouverts, il faut garder des distances importantes, déjeuner seul à table, organiser des services à horaires décalés etc…Pareil pour les moments de convivialité au travail, comme les pots, les évènements, aujourd’hui totalement interdits sur site. Le gouvernement cherche comment alléger les contraintes, sans totalement relâcher la pression face au virus.

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