Le décryptage éco. Transports : grèves en vue au moment des départs en vacances
À la SNCF, mais aussi dans les aéroports, les syndicats ont déposé plusieurs préavis de grève pour début juillet, au moment des départs en vacances. À quoi faut-il s’attendre ? Le décryptage de Fanny Guinochet.
Si vous partez début juillet, attendez vous à des perturbations, des départs annulés, des retards. Dans les trains tout d’abord, un premier préavis national, le jeudi 1er juillet, est déposé par la CGT-SNCF. Et un autre, quelques jours plus tard, le week-end du 3 et 4 juillet, cette fois, dans les trains Ouigo, la compagnie à bas coût de la SNCF. Ce mouvement des 3 et 4 juillet risque d’être suivi parce qu’il est organisé par les syndicats majoritaires de la compagnie, l’Unsa- ferroviaire, et la CFDT cheminot.
Ces préavis de grève juste au moment des grands départs tombent mal pour la direction de la SNCF qui tente de faire revenir les voyageurs dans ses trains. Pour cet été, la compagnie a déjà enregistré plus de 70% de réservations par rapport à la normale et elle espère faire le plein.
Des grèves prévues dans les aéroports
Chez ADP, les aéroports de Paris, à Orly et à Roissy, un préavis a été déposé entre le 1er et le 5 juillet. Et là aussi il faut s’attendre à des débrayages. Ce sont les syndicats majoritaires qui en sont à l’origine, mais aussi parce qu’il y a déjà eu un "tour de chauffe" la semaine dernière, qui a réuni 700 manifestants. Comme à la SNCF, ces mobilisations risquent de freiner la reprise. Après des mois de trous d’air, la direction d’ADP espère cet été retrouver un trafic équivalent à 50% du niveau de 2019, c’est-à-dire avant la crise.
Pourquoi ces grèves ?
Chez ADP, les syndicats se mobilisent contre les baisses de rémunération que la direction veut mettre en place. Avec la crise, ADP a réduit la voilure et déploie en ce moment, un plan de réduction d’effectifs qui comprend 1 100 départs dont la direction assure qu'aucun n'est contraint.
À la SNCF, c’est différent. Pas de baisse de salaire, ni d’emplois en jeu, mais après cette période de crise sanitaire, les syndicats demandent des primes et des revalorisations salariales. Ils veulent une meilleure reconnaissance du travail des agents qui pendant la pandémie ont assuré la circulation des trains dans des conditions parfois difficiles, et organisés le transfert de malades entre les régions. À la SNCF, ces mobilisations se font aussi sur fond d’ouverture de l’entreprise à la concurrence. Enfin, c’est aussi clairement un avertissement adressé au gouvernement avant un possible retour de la réforme des retraites et d’une remise en question des régimes spéciaux.
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