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Le décryptage éco. Le gouvernement fait un nouveau geste pour les filières les plus touchées par la crise du Covid

En soutien à la crise, le chômage partiel est pris en charge à 100% pour les secteurs protégés. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un serveur en plein travail. Photo d'illustration. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Le gouvernement prolonge jusqu'à la fin de l'année le chômage partiel à 100 % pour tous les secteurs "protégés". Ce sont les filières les plus affectées par le Covid, notamment celles qui sont, de nouveau, soumises à des fermetures administratives ou celles pour qui la reprise s’éloigne un peu plus chaque jour.  

Sans surprise on trouve, dans la liste établie par le gouvernement, l’hôtellerie - restauration – qui représente  plus d’un million d’emplois sur le territoire – L’évènementiel, la culture, le sport, etc. S’y ajoutent les filières très dépendantes de ces secteurs. Par exemple : le brasseur de bière qui fournit le restaurant, impacté de facto si le restaurant baisse le rideau ou encore l’agence de mannequin qui ne peut pas travailler puisque la plupart des défilés sont annulés. Le gouvernement choisit donc de voler au secours de ces secteurs protégés et de leurs satellites en leur octroyant un régime particulier, dérogatoire, de chômage partiel à 100% jusqu’à la fin de l’année, L’objectif, c’est de les aider à tenir et d’éviter qu’ils ne licencient à tour de bras.   

Les patrons soulagés

Concrètement, ça veut dire que les employeurs qui mettront au chômage partiel leurs salariés retrouveront les conditions qui existaient pendant le confinement : l’État règlera la totalité de la facture alors que normalement, à compter du 1er novembre, ils auraient dû payer un reste à charge de 15% du salaire. Le salarié touchera 84% de son salaire net, comme pendant le confinement, l’employeur pouvant compléter ou pas jusqu’à 100% de la paie.  

Les secteurs non protégés sont perdants

Les autres pans de l’économie, comme le commerce, la distribution, le transport... restent soumis à des conditions de chômage partiel nettement moins avantageuses. Les employeurs doivent mettre la main à la poche, et les salariés encaissent une baisse de salaire plus importante.  

Selon les derniers chiffres du ministère du travail de la fin août, on comptait près d’1,5 million de salariés du privé, toutes filières confondues, au chômage partiel, secteurs protégés ou pas.

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