Le décryptage éco. Le gouvernement au secours des indépendants et petits patrons
Les indépendants, les commerçants et les petits patrons, qui prennent la crise de plein fouet, bénéficient de nouvelles mesures de soutien. Le décryptage éco de Fanny Guinochet.
Le gouvernement a annoncé le 8 octobre de nouvelles mesures pour les entreprises. Le fonds de solidarité est élargi à 31 nouvelles activités et aux entreprises jusqu'à 50 salariés, contre 20 jusqu'ici.
Avec la crise, les indépendants, commerçants et petits patrons ne s'en sortent pas. Entre baisse des carnets de commandes et fermetures administratives, ceux qui sont à leur compte se retrouvent en grave difficulté financière. Ils n’ont pas droit au chômage, ni au chômage partiel, et les aides que l’État a mises en place depuis la crise pour les entreprises ne sont pas toujours bien calibrées pour eux. Une partie des patrons a dû faire sans. Par exemple le fonds de solidarité, qui peut verser jusqu’à 10 000 euros à une société en difficulté, était réservé depuis le mois de juillet uniquement à quelques secteurs sinistrés comme le tourisme, la culture et le sport.
L'accès au fonds de solidarité facilité
Les nouvelles mesures peuvent-elles suffire ? Il faut attendre de voir, mais avec ces nouvelles règles, le gouvernement espère toucher 75 000 entreprises supplémentaires en plus des 150 000 qui rentraient déjà dans les critères. Depuis le début de la crise sanitaire, ce fonds de solidarité a déjà aidé plus d’un million et demi d'entreprises, ce qui a coûté à l’État de plus de six milliards d'euros
Voler au secours de ces petites structures est stratégique car en France, les PME-TPE représentent 99 % de nos entreprises, elles sont le moteur de l'économie française. On peut d'ailleurs se demander si ces mesures n'arrivent pas trop tard. On voit déjà des signes de pauvreté chez ces petits patrons et artisans.
Par exemple, les associations caritatives que Jean Castex a reçues en début de semaine ont lancé l'alerte : dans les banques alimentaires, il y a de plus en plus d’indépendants et d’auto-entrepreneurs, qu’on ne voyait pas avant. Les conseils départementaux s’inquiètent aussi, les demandes de RSA explosent. Beaucoup sont justement faites par ces petits patrons ruinés, au bout du rouleau, pour qui le RSA est l'ultime recours.
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