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Le décryptage éco. Extension de "MaPrimRenov" : un coup d'épée dans l'eau

Inciter les Français à réduire la consommation énergétique de leur logement : c’est l’objectif de "MaPrimRénov". À partir de lundi 11 janvier, le gouvernement étend l’aide à tous les propriétaires, pas seulement les plus modestes. Pourquoi ce geste ? Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'isolation d'une toiture. Photo d'illustration. (FRANCOIS DESTOC / MAXPPP)

Le gouvernement veut clairement mettre un coup d’accélérateur sur cette Prim Renov, lancée il y a un an. Son but est d’en finir avec les passoires thermiques. On en compte cinq millions en France. Jusqu’à présent, MaPrimRénov était réservée aux plus modestes, l’État peut prendre en charge jusqu’à 90% un devis de remplacement d’une vieille chaudière par une moins polluante, ou un changement de ventilation plus économique.

Mais, à partir d’aujourd’hui, les plus aisés pourront aussi en bénéficier à condition toutefois d’occuper leur bien. L’État pourra leur rembourser jusqu’à 40% de la facture, selon les revenus. Mais attention, pour les plus riches, le gouvernement promet d’être vigilant sur la qualité de la rénovation. Il veut éviter les effets d’aubaine. Pas question, explique-t-il, de payer à ceux qui en auraient les moyens, la rénovation de leurs fenêtres. Selon le gouvernement, 190 000 ménages ont déposé une demande l’an dernier. Ça ne veut pas dire que tous les dossiers seront acceptés. Pour 2021, le gouvernement vise entre 400 et 500 000 foyers aidés, soit grosso modo le double. En juillet prochain, cette PrimRenov va d’ailleurs être étendue aux propriétaires qui louent leur bien à un particulier et qui veulent le rénover. 

Pas sûr que ce soit un succès

Même si c’est très incitatif, avec la crise, pas sûr que les Français se lancent dans des travaux de rénovation. Le gouvernement espère, les convaincre, avec cette prime, de débloquer leur épargne et c’est pour ça qu’il l’étend aux plus aisés. 

Mais, ce n’est pas la première fois qu’on voit un gouvernement avoir cette ambition. Il y a trois ans, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot promettait de rénover 500 000 logements par an  Avant lui, il y a eu François Hollande. Chacun y va de son système, son prêt à taux zéro, son crédit d’impôt pour la transition énergétique, etc. Et à chaque fois, on est loin du compte ! 

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