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Le décryptage éco. Engie poursuit sa mue dans la transition énergétique

Des nouvelles économies à la clef dans le plan stratégique dévoilé jeudi par le groupe énergétique Engie (ex-GDF-Suez). Il s'agit de réagir à une forte concurrence.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le logo Engie. (ERIC PIERMONT / AFP)

Le groupe énergétique Engie (ex-GDF-Suez) a dévoilé jeudi 28 février un plan stratégique pour rebondir dans un contexte concurrentiel très fort, avec de nouvelles économies à la clef.

Engie fournit aujourd’hui le gaz naturel au tarif réglementé de 40% des ménages français. L'électricité également. Le groupe, dont l’Etat détient près de 24% du capital, emploie environ 150 000 salariés dans 70 pays. Et le marché de l’énergie s’ouvre de plus en plus. Les opérateurs dits "alternatifs" investissent ce marché, ce qui représente une concurrence frontale pour les fournisseurs historiques comme Engie. Si ces historiques ne se remuent pas, ils sont en danger. L’objectif est donc de muer en permanence, d’où ce plan présenté par la directrice générale d’Engie, Isabelle Kocher, sachant que, l’année dernière, le groupe a vu ses bénéfices reculer de 22% à un milliard d’euros.

Deuxième plan en trois ans

Engie avait déjà présenté un plan stratégique en 2016. À l’époque, ce virage avait permis de recentrer le groupe sur la fameuse transition énergétique autour de trois axes : l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et le gaz. Le nouveau plan va plus loin. Sur les trois prochaines années, Isabelle Kocher assure que les investissements atteindront jusqu’à douze milliards d’euros, avec priorité mise sur les services clients à hauteur de quatre à cinq milliards. Ce nouveau plan, qui court de 2019 à 2021, vise principalement les entreprises et les collectivités territoriales.
Mais, dans le contexte de forte concurrence, cela demande de faire des économies par ailleurs. 800 millions d’euros vont être coupés dans la branche achats et la numérisation. Engie va sortir d’une vingtaine de pays sur les 70 où le groupe est implanté. Il va miser sur l’Afrique et l’Asie, à fort potentiel de croissance. Ensuite, le groupe va céder pour six milliards d’euros d’actifs en se désengageant prioritairement du charbon. Le but est d'en sortir totalement.

Prouver et convaincre

La transition énergétique est la raison d'être d’Engie qui négocie le virage depuis plusieurs années déjà. Aujourd'hui, le groupe, qui est dirigé par la seule femme du CAC 40 à la bourse de Paris, Isabelle Kocher, doit convaincre du bien-fondé de sa stratégie et de ses choix.

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