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Inflation : les supermarchés demandent la réouverture des négociations commerciales

Les grandes enseignes alertent, dans l’alimentation l’inflation pourrait dépasser, en juin, 20 %, 25 % sur un an. Elles demandent au plus vite la réouverture de négociations commerciales avec les industriels.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Dans l’alimentation, l’inflation pourrait dépasser 25 % en juin, alertent les grandes enseignes de la distribution. (Evan Lebastard / RADIO FRANCE)

Les grandes enseignes de la distribution demandent au plus vite la réouverture de négociations commerciales avec les industriels. Ces négociations ne sont plus en phase avec la réalité selon Carrefour, Système U ou encore Auchan, qui sortent à peine de négociations âpres organisées en février et mars pour fixer des prix qui seront valables toute l’année.

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Mais les négociations faites en ce début d'année 2023 n'ont n’a pas encore été totalement répercutées sur les étiquettes. Elles font craindre un printemps rouge dans les rayons. Parce qu'en revanche, les prix des matières premières, du blé, de l’énergie, du fret... qui ont justifié ces hausses de prix, sont en train de baisser. Selon les grandes enseignes, il y a donc, un décalage qui pénalise le consommateur. Selon une étude de l’Ifop, plus de 40 % des Français les plus vulnérables vont jusqu’à sauter des repas, parce qu’ils n’en ont plus les moyens de se nourrir.

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Le risque aussi, c’est que si ces baisses de volumes s’installent, ca voudra dire moins de production, moins d’activité, donc d’éventuelles suppressions d'emplois. Et puis, on le rappelle, la consommation, c’est le premier moteur de notre croissance. Pour le moment, les industriels du secteur agro-alimentaire n’ont pas très envie de revoir à la baisse les marges qu’ils ont obtenues lors des premières négociations. 

Mais le sujet devient politique : le gouvernement craint des tensions sociales, à cause de ces prix de l’alimentation, et s'en mêle même s’il n’a formellement aucun pouvoir juridique sur ces négociations commerciales. Reste que le ministère de l’Économie vient d’écrire à tous les acteurs de la filière pour leur demander de se remettre autour de la table pour réajuster les prix en temps réel, c'est-à-dire les baisser. Un peu comme la pression que le gouvernement a exercée sur la Banque de France à propos des taux pour les crédits immobiliers.

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